Un État républicain fondé sur des principes hérités de différentes époques :
notion de séparation des pouvoirs née à l'époque moderne ;
devise « liberté – égalité – fraternité » renvoyant à des idéaux révolutionnaires ;
République indivisible : la souveraineté appartient au peuple ⇒ choix de ses représentants (élection ou référendum) : démocratie représentative et participative (parfois directe) ;
démocratie sociale dont la Constitution reconnaît plusieurs droits (au travail, à la protection sociale, à l'éducation, etc.)
La laïcité est un principe central : dès 1905, la loi affirme que l'État ne reconnaît et ne subventionne aucun culte + respect de la liberté de conscience de chacun. Mais depuis les années 2000, redevient un enjeu de débat (surtout autour de l'islam) ⇒ 2004 : interdiction du port de signes religieux dits « ostentatoires » dans les établissements publics.
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Le fonctionnement du régime
Un régime « semi-présidentiel » :
le président (pouvoir exécutif, élu pour 5 ans) : nomme le Premier ministre, préside le Conseil des ministres, peut dissoudre l'Assemblée, faire voter des lois par référendum et déclarer l'état d'urgence (article 16 de la Constitution) ;
le Gouvernement (pouvoir exécutif, nommé par le Premier ministre) : un ministre pour chaque domaine (défense, agriculture, etc.) ;
l’Assemblée nationale (pouvoir législatif, députés élus pour 5 ans) : vote les lois, contrôle l’action du gouvernement (peut le renverser en votant une motion de censure) ⇒ régime parlementaire.
D’autres institutions moins connues participent au fonctionnement du régime :
le Sénat : étudie les lois ⇒ les vote + peut y faire des amendements ;
le Conseil constitutionnel : contrôle la conformité des lois avec la Constitution ;
le Conseil économique, social et environnemental (composé de représentants sociaux : patronat, syndicats, associations) : fonction consultative ⇒ renforcer la participation citoyenne + favoriser un dialogue avec les pouvoir publics.
L’appareil de l’État : hauts fonctionnaires, souvent formés à l’École nationale d'administration + préfets nommés par pouvoir exécutif et dirigeant les services déconcentrés de l'État dans les départements ⇒ assurent la continuité de l’action de l’État sur le territoire.
L’organisation territoriale : le territoire national est découpé en régions, en départements et en communes (+ collectivités à statut particulier et collectivités d’outre-mer) ⇒ depuis 1981, des lois approfondissent la décentralisation afin de stimuler la participation citoyenne + d'adapter les décisions du pouvoir central à la diversité des territoires.
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Un régime qui s’adapte aux évolutions de la société
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Des évolutions juridiques et constitutionnelles
Tradition historique d'État centralisé : pouvoirs détenus par des autorités soumises au gouvernement (ex : préfets), puis début de décentralisation en 1982 (transfert de compétences et budget vers les collectivités territoriales) ⇒ favoriser la démocratie locale et donner plus de poids aux collectivités (ex : nouvelle carte des régions).
La Constitution est modifiée en permanence en fonction des évolutions de la société : 24 modifications depuis sa rédaction en 1958 (ex : 2008 : le président ne peut exercer plus de 2 mandats consécutifs ⇒ éviter la concentration du pouvoir). Elle peut être révisée à l’initiative du président, d’un parlementaire, ou des citoyens (par le Référendum d'initiative partagée).
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Nouveaux et anciens droits
Depuis les débuts de la Ve République, de nombreux mouvements sociaux contestent les politiques du gouvernement ⇒ depuis 2014, nouvelles formes de contestation : rejet des organisations politiques ou syndicales, auto-organisation, occupation de l'espace public (manifestations de 2016 contre la loi Travail, Nuit debout, Gilets jaunes). Mais durcissement de la répression + peu de succès.
Nouveaux droits acquis grâce aux luttes citoyennes : loi sur la parité (oblige les partis politiques à présenter un nombre égal d’hommes et de femmes aux élections), adoption du PACS puis loi Taubira sur le mariage pour tous. Mais persistance des inégalités : les femmes gagnent moins que les hommes, elles sont victimes de harcèlement et de féminicides ⇒ mouvement « MeToo ».
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Une vie politique qui évolue rapidement
Changer la République ?
De nombreuses voix demandent des changements dans la Constitution (ex : prise en compte du vote blanc et de l’abstention lors des élections).
Changer de république ? Depuis les années 1980 : des partis politiques réclament la rédaction d’une nouvelle Constitution ⇒ volonté de passage à une VIe République moins centralisée.
Testez-vous !
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Associez ces grandes lois à leurs dates :
Mariage pour tous
Nouvelles régions
Interdiction des signes religieux ostentatoires à lʼécole