I. Métropolisation et littoralisation des espaces productifs
1. Un réseau de métropoles
La mondialisation différencie fortement les espaces productifs.
● Les activités stratégiques et de création = concentrées dans les métropoles.
● Sièges sociaux, sièges de la finance, fonctions de commandement politiques, sièges de grands médias.
Des connexions fortes :
● Les métropoles = reliées entre elles par des flux de marchandises, d'informations, d'argent, de migrants et de touristes.
●Olivier Dollfus : « archipel métropolitain mondial » avec des villes mondiales plus connectées entre elles qu'avec les espaces ruraux de leur pays.
2. Une littoralisation croissante des activités
Accélération de la littoralisation des activités productives depuis les années 1960.
Une production en juste-à-temps : être proche du littoral permet de gagner du temps + espaces littoraux connectés à leur arrière-pays par des réseaux ➝ portes d'entrée vers l'intérieur.
Littoralisation et métropolisation, deux processus liés : explosion des échanges maritimes avec la mondialisation ➝ ils génèrent des activités dans les ports + dans les métropoles littorales ➝ attractivité (nombreux emplois disponibles).
3. Des paysages spécifiques
À l’échelle des métropoles :
● les CBD qui concentrent les fonctions de commandement : verticalité de l'architecture = une démonstration de pouvoir ;
● en périphérie, des espaces concentrent des fonctions stratégiques comme la recherche et développement, plus largement l'innovation (Silicon Valley, Electronic City).
Des ports en croissance pour accueillir les porte-conteneurs ➝ essor des zones industrialo-portuaires : concentration sur un même espace de terminaux portuaires, d'usines de transformation des matières premières et d'une plateforme multimode dispersant les marchandises (Tanger, Houston, Rotterdam, Osaka, etc.).
II. Un accroissement des flux
1. Une grande diversité de flux toujours croissants
Une croissance des flux avec la libéralisation et la DIT : les barrières commerciales sont levées sous l'influence des FTN et des États libéraux (GATT puis OMC).
Des flux matériels spectaculaires (biens de consommation, matières premières et agicoles, flux illégaux : drogue, arme, trafic d'organes et d'êtres humains).
Des flux immatériels qui ↗ encore plus vite : flux financiers (IDE des FTN, échanges boursiers, transferts de fonds) et d'informations (mails, tweets, etc. avec l'explosion d'Internet).
2. Une maritimisation de l’économie mondiale
Les biens s’échangent essentiellement par voie maritime : le conteneur a permis la standardisation des échanges (peut être chargé sur un navire, un camion, un train) + baisse drastique des coûts de transport.
Mers et océans, des espaces stratégiques ➝ libre circulation sans dépendre des États mais certains espaces sont stratégiques (risques de piraterie).
Des flux numériques qui transitent aussi par la mer ➝ grands câbles sous-marins qui connectent les pôles mondiaux.
3. Des flux durables ?
Des flux polarisés qui excluent une grande partie du monde :
● Principaux acteurs du commerce mondial = Chine (1er exportateur mondial) + États-Unis (1er importateur mondial) + Japon + UE qui réalisent plus de la moitié des échanges commerciaux et des IDE.
● la part des pays émergents = faible ; les PMA = 1 % du commerce mondial.
Des flux ayant de fortes conséquences environnementales ➝ rejets de gaz à effet de serre colossaux ➝ nécessité de revenir à des circuits courts/consommer local.