Les villes à l'échelle mondiale, le poids croissant des métropoles
I. Une urbanisation et une métropolisation du monde
1. Un monde de plus en plus urbain
Une transition urbaine en cours :
● depuis 2007 plus de la moitié de la population mondiale vit en ville ➝ tournant historique (seulement 1 personne sur 10 vivait en ville en 1900) ;
● villes très attractives car principales sources d'emplois + gage de modernité et d'une vie meilleure.
Une urbanisation qui devrait se poursuivre :
● selon l’ONU : 2,5 milliards d'urbains supplémentaires d’ici à 2050 ➝ villes comme lieux d'absorption de la croissance démographique ;
● croissance horizontale des villes ➝ étalement urbain.
Une croissance urbaine concentrée dans les pays des Suds :
● pays des Nords et Amérique latine = pays les plus urbanisés (à plus de 80%) mais avec une croissance faible ;
● pays des Suds portent l’essentiel de la croissance (exode rural) ;
● l’Inde, la Chine et le Nigeria = 35 % de la croissance entre 2018 et 2050.
2. Le poids croissant des métropoles
Une métropolisation qui se renforce :
● favorise les espaces les plus performants et connectés + processus de concentration des fonctions de commandement (politique, économique, culturel) ;
● les métropoles = des nœuds essentiels dans les réseaux de communication + attirent autant qu'elles créent des flux (marchandises, personnes, informations, capitaux).
➜ Métropoles = centres d'impulsion de la mondialisation + rôle d'aimant sur les territoires.
L’émergence des métropoles des Suds :
● confrontées à de nombreux enjeux (croissance démographique, pauvreté de masse, problèmes d’infrastructures et de gouvernance) ;
● renforcent leurs fonctions métropolitaines : ex de l'organisation d’évènements mondiaux (JO, coupe du monde de football, Exposition universelle).
II. Des métropoles inégalement connectées aux réseaux de la mondialisation
1. Une logique de réseau physique et immatériel
Vers une « mégalopolisation » du monde ?
● les métropoles s'organisent en réseaux + sont fortement connectées entre elles ;
● ex des mégalopoles américaine, européenne et japonaise ou de Shanghai = à la tête d’un réseau de villes de près de 80 millions d’habitants ;
● émergence de nouvelles régions mégalopolitaines : Amérique latine (autour de Buenos Aires, Rio de Janeiro), Afrique du Sud (axe Johannesburg/Pretoria).
Un réseau qui polarise le monde ? Les grandes métropoles revendiquent une place centrale dans la gouvernance mondiale ➝ archipel mégalopolitain mondial (géographe O. Dollfus).
2. Une attractivité inégale
Une puissance économique chiffrable : les métropoles = au cœur de l'économie mondiale.
● Tokyo et New York = Produit urbain brut (PUB) de plus de 1 000 milliards de dollars (même niveau que le Canada ou l’Espagne) ;
● Séoul = 47,4 % du PIB de la Corée du Sud.
Classer les métropoles en fonction de leur puissance économique, de leur PUB, du nombre de sièges sociaux, de leurs fonctions de commandement, du nombre de grandes universités, etc.
Des métropoles parfois incomplètes : ex des États fédéraux en Allemagne (Berlin = capitale politique vs. Francfort = capitale économique).
Les CBD (Central business district) = cœurs métropolitains :
● symbole + vitrine du pouvoir des métropoles ;
● des skylines impressionnantes = un indicateur de puissance dans un contexte de concurrence (architecture verticale souvent avant-gardiste).