I. Des mobilités généralisées pour la population française
1. Des mobilités quotidiennes accrues en distance
Population française = de plus en plus mobile.
Une civilisation de l’automobile : la voiture individuelle = 75 % des trajets contre 11 % pour les transports en commun.
Des navetteurs qui s’éloignent de leur lieu de travail : 18 millions de navetteurs, en moyenne 25 km/jour de transport.
2. Des mobilités résidentielles nombreuses qui influent sur les mobilités quotidiennes
Des déménagements selon le cycle de vie : études, emplois, changements familiaux (12 % de la population française change de lieu de résidence chaque année).
Déménagements dans le périurbain = facteur de mobilités pendulaires car 65 % des emplois se situent dans les grands pôles urbains.
Des régions plus prisées que d’autres :
● Île-de-France + grandes métropoles attirent les étudiants + jeunes actifs ;
● littoraux méditerranéens et atlantiques attirent les retraités.
3. Des mobilités inégalitaires
De nombreuses inégalités :
● le coût des transports, l’âge, la situation familiale jouent sur les inégalités de mobilité ;
● jeunes, cadres et urbains = catégories de la population plus mobiles que d'autres.
La desserte en transports en commun = plus faible dans les zones rurales que dans les villes.
II. Des réseaux qui structurent le territoire français
1. Une économie insérée dans la mondialisation, mais dépendante des réseaux de transports et de communication
Des ports pour les marchandises :
● en métropole, 3 façades maritimes ➝ Marseille, Le Havre, Nantes-Saint-Nazaire ;
● en Outre-mer, les ports incarnent une connexion au monde ;
● grands fleuves + grands canaux = relier les ports à leur hinterland.
Une insertion européenne par l’avion et la grande vitesse ferroviaire :
● aéroports = concentrent l'essentiel du trafic vers l’Europe et le monde, ce sont des hubs ;
● lignes de chemin de fer = connectent la France aux pays européens.
Des réseaux numériques de communication essentiels : circulation rapide de données entre territoires, à toutes les échelles.
2. Des réseaux structurés autour des métropoles ?
Un réseau en étoile autour de Paris : dans un pays centralisé, la capitale = nœud ferroviaire + point où convergent toutes les autoroutes.
Une concurrence entre métropoles : la distance-temps Paris = un critère d'attractivité ➝ concurrence pour le tracé des lignes TGV ou des autoroutes.
Vers un rééquilibrage : tentative de désenclavement du Massif central (Transport Express Régional) + subventions de l'État pour des liaisons aériennes et maritimes vers l’Outre-mer et la Corse.
3. Des transports sujets aux critiques
Inégalités : effet-tunnel qui vient discriminer les espaces ruraux + inégalités socio-économiques car la grande vitesse a un coût qui exclut les plus pauvres.
Un modèle non durable fondé sur les transports routiers : l’essentiel des transports se fait par la route ➝ coût environnemental est élevé (pollution de l'air, dégradation des habitats naturels et des paysages).
Une transition difficile vers la durabilité : favoriser les modes de transport moins polluants mais de nombreux emplois dépendent du fret routier.
III. Les espaces urbains, pionniers de la transition mobilitaire ?
1. Des espaces urbains au défi des mobilités
Assurer une bonne accessibilité depuis l’extérieur (périphériques, dessertes ferroviaires et aériennes).
Permettre une circulation aisée entre les différents espaces qui constituent les pôles urbains : extension urbaine exponentielle ➝ risque de congestion des axes de circulation.
Assurer une desserte homogène des territoires urbains : zones d'activités et centres-villes favorisés par rapport aux espaces périurbains ➝ défi du rééquilibrage.
2. Une desserte qui privilégie les transports en commun ?
La voiture en perte de vitesse avec une diversification des modes de transport utilisés qui tendent vers plus de durabilité.
L’essor des transports en commun :
● un réseau multimodal (métro, bus, tram, train) en métropoles ;
● de nouvelles solutions : covoiturage, voitures électriques en location ou auto-partage.
Un défi d’intégration des territoires et des populations :
● projet du Grand Paris pour mieux connecter les périphéries ;
● gratuité du réseau dans des villes moyennes (Dunkerque en 2018, Niort en 2017).
➜ Initiatives aux bilans contrastés.
3. Le retour aux mobilités douces
Limiter l'usage de la voiture dans certains espaces : abaisser les limitations de vitesse + restreindre l'accès aux véhicules anciens + piétonnisation de certains espaces urbains.
Privilégier les transports doux comme la marche ou le vélo (mais ils restent minortiares : 3 % des déplacement urbains se font à vélo, 23 % à la marche).
Ex de la métropole de Lyon qui a rendu les bords de Rhône et Saône aux piétons et cyclistes (aires de jeux, installations sportives, espaces verts).