Selon l’OMT, le tourisme = un déplacement en dehors de son « environnement quotidien » pour au moins 24 heures ; une définition dépassée ?
De nombreux motifs récréatifs : tourisme balnéaire, de sports d'hiver, culturel ou encore vert ➝ des motifs qui se multiplient et se confondent.
De nouvelles clientèles : émergence de nouvelles populations touristiques comme les retraités/populations des pays émergents.
2. Un essor qui s’explique par de multiples causes
Une croissance exceptionnelle : 300 millions de touristes en 1980, 1,3 milliard en 2017.
Des facteurs socio-économiques :
● enrichissement des populations des Nords et des pays émergents ;
● généralisation des congés payés + développement du temps libre
L’avènement du low-cost : démocratisation du transport aérien depuis le milieu des années 2000.
3. Entre recherche du dépaysement et accessibilité
La recherche du dépaysement car le touriste cherche ce qu'il n'a pas chez lui : mer, neige, soleil, patrimoine naturel ou culturel, paysages, cadre de vie ➝ des imaginaires structurent le désir de voyage.
Une accessibilité et une proximité déterminantes : déplacement dans des États proches géographiquement et cullturellement + priorité donnée aux villes et aux métropoles en termes d'accessibilité.
II. Les territoires du tourisme
1. Les principaux foyers émetteurs et récepteurs
Un tourisme à plusieurs échelles :
●tourisme domestique = majoritaire ;
●tourisme international = suppose de franchier une frontière.
Des foyers touristiques : Europe = moitié des arrivées de touristes internationaux ; Asie de l'Est = près d'un tiers.
2. Un fonctionnement en foyers et bassins touristiques
Une logique de proximité (mobilités touristiques à l'échelle nationale et régionale).
Des « Méditerranées » ?
● bassin des Caraïbes au sud des États-Unis/mer de Chine en Asie du Sud-Est ;
● mer Méditerranée en Europe (300 millions de touristes).
Des foyers secondaires et angles morts émergents :
●foyers récepteurs = Amérique Latine, Afrique Sub-saharienne, Océanie et Moyen-Orient ;
● peu de territoires échappent à la mondialisation touristique : pôle Nord, Antarctique voire même la Corée du Nord.
3. Vers une mondialisation touristique
Une diffusion mondiale du tourisme : né au Royaume-Uni et en Europe au XVIIIe siècle, il s'est diffusé à l'ensemble du monde en deux siècles.
Une uniformisation des pratiques ?
● des pratiques communes et stéréotypées ;
● mais des différences culturelles persistent (refus du bronzage par les sociétés asiatiques).
III. Les effets des flux touristiques
1. Le tourisme se concentre dans certains lieux
Des sites patrimoniaux : baie du Mont Saint-Michel, Chamonix, falaises d’Étretat, etc.
Un tourisme surtout urbain et métropolitain : centres historiques des villes mais aussi les périphéries (pars d'attraction, expositions universelles, JO, etc.).
2. La naissance de régions touristiques
La création de couloirs touristiques tracés par l'étalement des stations (Côte d'Azur, Floride, etc.).
Le tourisme permet la naissance de lieux et régions touristiques dans les pays émergents ➝ exemple de la Riviera Maya au Mexique autour de Cancun.
3. Développement et conflits
Le tourisme, facteur de développement :
● permet le développement économique + l'insertion dans la mondialisation ;
● permet l'apport de revenus, d'emplois, une modernisation des infrastructures, une ouverture culturelle.
Le tourisme, source de conflits : conflits pour l'utilisation des plages, conflits identitaires avec la rencontre entre populations aux valeurs culturelles et sociales éloignées.
Le tourisme, un problème pour le développement durable : entraîne des déséquilibres, des pollutions, des réactions à l'« l’over tourisme ».