1. Une intensification des migrations internationales
Un nombre de migrants ↗ mais qui ne concerne que 3,5 % de la population mondiale (258 millions de personnes en 2017).
Logiques de proximité : les migrants tendent à rester dans des pays proches + avec des liens culturels et historiques avec leur pays de départ.
Un effondrement des coûts de transport et de communication ➝ plus facile de rester en lien avec les terres d’origines.
2. Des causes socio-économiques
Les inégalités, principal facteur de migrations :
●facteur économique : fuite du chômage + de la pauvreté ;
●facteur démographique : appels de main-d’œuvre par les pays des Nords vers les pays des Suds.
Des inégalités qui s’accroissent et entretiennent les migrations : la pauvreté mondiale ↘ mais les inégalités (éducation, égalité des sexes,santé) restent fortes.
3. Des causes politiques et environnementales
Des causes géopolitiques :
● fuire les conflits : migrations forcées + migrations contraintes ;
● possibilité d'obtention du statut de réfugié au nom du droit d’asile (si le pays d’arrivée estime la cause de départ valide).
Des réfugiés environnementaux toujours plus nombreux mais sans statut : 40 millions aujourd’hui, 200 millions d’ici la fin du siècle.
➜ Développement durable = moyen pour réduire les migrations climatiques.
II. Des flux en recomposition
1. Des flux qui se diversifient
Des migrations Sud-Nord traditionnelles dues à l'asymétrie de développement entre ces pays (Mexique, USA) ➝ solde migratoire des pays développés = souvent positifs :
● apparition de pôles récépeteurs avec l'émergence de certains pays (Afrique du Sud) ;
● certains pays = plus d'immigrés que de citoyens (pays pétroliers de la péninsule arabique).
Des flux croissants entres les pays des Nords : mobilités étudiantes/espace Schengen (= modèle unique de libre-circulation des personnes).
Des mobilités Nord-Sud : des seniors qui font le choix d'une retraite à l'étranger.
2. Un monde qui se barricade
Une immigration légale de plus en plus choisie. Ex : Australie et Canada qui imposent des critères de choix (diplôme, âge, langues parlées).
Une multiplication des barrières migratoires dans les Nords et dans les Suds ➝ multiplication des migrations illégales + phénomène de repli dans les pays d'accueil Ex : murs entre Mexique et États-Unis/Inde et Bangladesh.
Une externalisation des contrôles vers les pays de transit Ex : l'espace Schengen affaiblit les frontières internes mais renforce les frontières extérieures.
Des migrations dangereuses : endettement pour payer des passeurs + des milliers de migrants meurent en mer ou dans le désert chaque année + les camps sont des espaces insalubres et dangereux.
III. Des territoires transformés par les migrations
1. Des pays de départ recomposés par les migrations
Des diasporas qui peuvent favoriser le développement :
● les migrants sont en lien avec leur pays d’origine ;
● envoi de fonds des diasporas vers le pays d'origine = remises ;
● diasporas = facteurs d'influence à l'étranger (relais du pays de départ dans le pays d'arrivée).
Le brain-drain, une fuite des cerveaux : les diplômés quittent leur pays d'origine ➝ valeur ajoutée pour le pays d'arrivés mais perte lourde qui freine le développement du pays de départ.
2. Des pays d’arrivée entre accueil et tensions
Les migrations, une richesse économique et culturelle :
●richesse économique : - de la fin du XIXe siècle jusqu'à la fin des 30 Glorieuses, les pays occidentaux ➝ recrutement de main d'œuvre➝ existe encore aujourd'hui (Silicon Valley portée par ses ingénieurs indiens) ;
- des immigrés acceptent des salaires plus bas/des métiers que la population des pays d'arrivé valorise peu + occupent des postes vacants + payent des impôts et des taxes + compensent le recul de la natalité.
●richesse culturelle : des pays neufs qui se sont construits par les migrations autour du multiculturalisme (melting pot)
➝ exemple des États-Unis.
Entre montée de la xénophobie et solidarité citoyennes :
● difficile intégration dans les pays d'accueil ➝ tensions ➝ les migrants = des boucs émissaires ;
● mise en place de mouvements locaux + d’aides des ONG pour interpeller sur les conditions des réfugiés ;
Une Europe divisée face à la crise des réfugiés :
● face au nombre de réfugiés sans précédent (Afrique du Nord et Moyen Orient), difficultés à s’accorder : en 2015, l'Allemagne a accueilli de nombreux réfugiés vs. la Hongrie qui a construit un mur pour s'en protéger ;
● les frontières intérieures à l’espace Schengen réapparaissent.