I. Des inégalités qui se renforcent à toutes les échelles
1. Des progrès inégaux
Recul de l’extrême pauvreté dans le monde :
● seuil d'extrême pauvreté = 1,90 $ par jour ;
● 2018, 10,7 % de la population mondiale dispose de moins de 1,90 $ par jour pour vivre (42 % en 1990).
Des progrès avec des conditions de vie améliorées (accès à l’eau potable, alimentation, santé, éducation, logement) ➝ recul de la grande pauvreté.
Mais des écarts colossaux persistent (2018, Norvège : espérance de vie est de 82 ans ≠ Niger : moins de 60 ans).
2. Une ligne de fracture entre les « Nords » et les « Suds »
Les pays des Nords, riches et développés :
● croissance fondée sur l’économie de marché (innovation, tertiarisation des activités) ;
● représentent 17 % de la population mondiale mais dominent l'économie mondiale + les besoins essentiels des populations y sont assurés.
Les pays émergents, un essor récent et très inégalitaire : développement spectaculaire mais source d'inégalités (les BRICS par exemple).
Les 47 pays les moins avancés (PMA) :
● cumulation des indices du mal-développement ➝ programmes d'ajustement structurel des années 1980/1990 mis en cause ;
● 33 PMA en Afrique subsaharienne.
3. Des inégalités à toutes les échelles
Fortes inégalités entre les régions d’un même pays : ex de la Chine littorale développée ≠ Chine intérieure rurale et marginalisée.
Inégalités urbaines : ex des quartiers défavorisés dans les métropoles des Nords ou des bidonvilles dans les pays en développement.
De fortes inégalités entre les sexes dans tous les pays : les femmes = plus touchées par la pauvreté + moins d'accès à l'éducation.
II. La difficile mesure du développement
1. Comment définir le développement ?
Développement = amélioration générale des conditions de vie d'une société.
Croissance économique ≠ développement :
● PIB ou PIB/hab pour mesurer la production de richesse ;
●Indice de Gini pour mesurer le dégré d’inégalités dans la distribution des revenus ;
● Indice de Développement Humain (IDH) créé en 1990 par le Programme des Nations unies pour une mesure qualitative du développement.
2. Des situations et des évolutions contrastées ?
59 États sur 189 ont un développement très élevé en 2018 (contre 46 en 2010) : pays des Nords, États pétroliers rentiers , BRICS et certains pays émergents.
Les pays les moins avancés avec un faible niveau de développpement : Afrique subsaharienne, Corne de l’Afrique, Asie centrale, Caraïbes.
➜ Ces classifications sont mouvantes.
3. Mesurer la pauvreté pour évaluer le mal-développement
Indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) créé par le PNUD en 2010 pour évaluer le degré de privation que subissent les plus démunis dans les Suds.
Une mesure différente de la pauvreté dans les pays développés :
● 15 % de la population des Nords = considérée comme pauvre ;
● la pauvreté = définie en fonction du revenu médian.
III. Une pluralité d’acteurs du développement
1. Le rôle des États dans les modèles de développement
Distinction entre développement autocentré et développement extraverti :
●autocentré : Brésil, Argentine, Sénégal, Kenya ;
●extraverti : les « Dragons », les « Tigres », les « Jaguars ».
Modèle de l'économie de rente fondé sur la production et l'exportation de matières premières (hydrocarbures, produits agricoles et miniers au Qatar ou en Arabie Saoudite) + le tourisme (Seychelles, Thaïlande, Égypte, etc.).
Un modèle mixte entre libéralisme et maintien d’une forte autorité de l’État (France de l’après Seconde Guerre mondiale, Chine avec le socialisme de marché, etc.).
2. Des institutions internationales qui agissent à l’échelle mondiale
Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) : réduire les inégalités, droit à l’eau, droit à l’alimentation.
Objectifs du développement durable : le PNUD encourage une démarche durable dans l’usage des ressources planétaires.
3. Les ONG : entre dénonciation et intervention
Un rôle d’alerte : les ONG (Action contre la faim, Médecins du monde, etc.) alertent l’opinion publique + interviennent sur les problèmes de la planète et les inégalités de développement.
Leurs activités :
● nombreuses campagnes d'intervention qui vont de la surveillance de situations de crise à l'assistance d'urgence sur le long terme ;
● disposent de financements des États + entreprises + particuliers.
➜ Entre 2012 et 2015, Action contre la faim a porté secours à 12 millions de personnes.