France : des milieux entre valorisation et protection
I. Une diversité de milieux et de mises en valeur
1. Des milieux métropolitains diversifiés
Une diversité de reliefs et de milieux ➝ 6 massifs montagneux, 19 193 km de côtes, bassins sédimentaires (parisien, aquitain).
Une diversité de climats et de végétation ➝ climat tempéré avec des nuances (océanique dans l’ouest, semi-continental dans l’est, méditerranéen au sud).
➜ La diversité des climats = reflet de la diversité des milieux et de la végétation.
2. Les spécificités des milieux ultramarins
Des territoires principalement intertropicaux avec un climat chaud (18°C minimum), précipitations variables.
Un volcanisme actif (Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte).
Une biodiversité endémique :
● richesse de la faune et de la flore : ex de la Guyane recouverte à 90 % par une forêt équatoriale humide (une des biodiversités les plus importantes au monde) ;
● côtes ultramarines : mangroves, marais maritimes tropicaux, récifs coralliens.
3. Des acteurs au cœur de mises en valeur contrastées
La mise en valeur du territoire dépend des acteurs et des techniques + évolue selon les besoins des populations. Ex : agriculteurs cherchent à mettre en valeur la terre ≠ acteurs du tourisme valorisent le paysage ou les aménités.
Une mise en valeur inégale : certains milieux restent à l'écart des activités humaines.
II. Valoriser les milieux pour les exploiter
1. Des milieux aux ressources et potentialités multiples
Les milieux comme ressources = les sols sont des ressources pour l’agriculture (France = 1er rang européen pour l’agriculture) ; des ressources minières (nickel et cobalt en Nouvelle-Calédonie, or en Guyane) ; des milieux exploités pour créer de l'énergie (hydroélectricité/éoliennes).
La deuxième ZEE mondiale : la France contrôle une importante surface maritime ➝ ressources halieutiques et nodules polymétalliques nombreux.
2. Des milieux aménagés
Littoralisation des hommes et des activités et ouverture sur le monde ➝ aménagement des littoraux : ex des zones industrialo-portuaires (ZIP) de Dunkerque/du Havre.
Des reliefs exploités pour circuler : circulation favorisée par la disposition des reliefs et les infrastructures.
La pente = une contrainte devenue un atout pour le tourisme d'hiver.
3. Le paysage : une ressource touristique
Des paysages valorisés en métropole pour le tourisme : la diversité des paysages fait l'attractivité du pays.
Une logique comparable en Outre-mer malgré un tourisme très franco-centré : exotisme et biodiversité, plages (Martinique et Guadeloupe), reliefs (Réunion).
III. Face aux dangers de l’exploitation : la protection des milieux
1. Prévenir les risques
Des aléas naturels dont l’ampleur et la fréquence restent plus importantes en Outre-mer qu’en métropole :
Des risques d’origine anthropique : pollutions qui proviennent de l’industrie, de l’agriculture intensive (Bretagne), des transports, accidents industriels (explosion de la raffinerie de Feyzin en 1966, Lubrizol en 2019 à Rouen).
2. Protéger les milieux contre l’exploitation
L’État, un acteur majeur de la protection :
● création des parcs nationaux (loi de 1960) ;
● développement des parcs naturels marins depuis 2006 ;
● protection de milieux spécifiques : loi montagne (1985) et loi littoral (1986).
Les collectivités locales : création de parcs naturels régionaux fondés sur la valorisation et la protection des paysages, des milieux et du patrimoine culturel.
Des conflits d’usages avec certains acteurs qui vont exploiter les milieux sans les protéger.
3. La protection : une nouvelle forme de mise en valeur
La protection = socle du tourisme et d’un développement durable : protection des milieux ➝ valorisation ➝ attractivité renforcée pour les activités récréatives et touristiques.
Une protection inégale car contraignante : 22 % du territoire métropolitain et 55 % du territoire ultramarin sont protégés mais certains territoires choisissent de ne plus l’être car trop contraignant (ex : PNR du marais poitevin).