I. Des risques d’origine naturelle et anthropique nombreux
1. Des ressources inégalement réparties
Des ressources multiples essentielles à la vie et aux activités humaines. On distingue :
● les ressources fossiles : pétrole, gaz naturel, charbon ;
● les ressources renouvelables : ressources hydrauliques, solaires, géothermiques, éoliennes ou liées à la biomasse.
Des ressources inégalement réparties :
● 6 pays détiennent 82 % des réserves mondiales de charbon ;
● les ressources en eau douce varient selon les milieux (équatoriaux ≠ arides) et leur accès est inégal (eaux de surface ≠ nappes phréatiques).
2. Répondre aux besoins croissants d'un monde en transition
Une dépendance aux énergies fossiles :
● transformations du monde contemporain (transition démographique, urbanisation, amélioration du confort domestique, etc.) → augmentation des besoins en énergies fossiles ;
● 80 % de ces besoins sont couverts par les énergies fossiles.
Une utilisation croissante de l'eau :
● 70 % de l’eau = utilisée pour l’agriculture (irrigation) ;
● aussi utilisée dans l'industrie (transformations chimiques), pour générer de l'éngerie (barrages) ou pour se déplacer (fleuves).
3. L’accès aux ressources, reflet du développement
Des sociétés inégales face à l’énergie :
● les plus gros consommateurs = États-Unis et Canada ;
● plus d’un milliard de personnes sans accès à l’électricité dans les pays en développement et émergents.
Des sociétés inégales face à l’eau :
● une part importante de la population mondiale n'a pas d'accès à l'eau potable → problèmes sanitaires ;
● les aménagements liés à l'eau dépendent de la richesse d'un pays.
II. Des ressources sous tension
1. Un modèle non durable
Des aménagements qui transforment les paysages :
● développement de techniques d’exploitation des ressources ;
● ex de l'eau : aqueducs, canaux d’irrigation, barrages.
Une exploitation intensive des ressources :
●surexploitation = surpêche, utilisation excessive d’eau dans l’agriculture ;
●pollution = 80 % des eaux usées ne sont pas traitées, utilisation des hydrocarbures qui produisent des gaz à effet de serre.
Des choix politiques :
● 2016, 72 % du mix électrique français provient de l’énergie nucléaire ;
● Niger : 8e pays mondial pour les réserves d’uranium mais importe 60% de son électricité (réserves exploitées par des entreprises étrangères).
2. Des tensions liées au contrôle des ressources
Un intense trafic planétaire :
● éloignement des foyers de consommation et des foyers production ➝ importance des échanges d’énergies ;
● transports d'énergies : par bateaux (tankers et gaziers) ou tubes (oléoducs, gazoducs) ➝ vives tensions internationales (détroit de Malacca/Bosphore) ;
La quête de l'indépendance :
● contrôle des ressources = facteur de puissance ;
● mondialisation ➝ renforcement de la compétition pour l'accès et l'exploitation des ressources ;
● les États du Moyen-Orient = 3/5 des réserves mondiales de pétrole.
Le contrôle de la ressource, facteur de conflits entre États :
● délimitation des ZEE suscite des convoîtises (ex de l'Arctique riche en hydrocarbures) ;
● ressources = armes diplomatiques.
III. Vers une valorisation durable des ressources
1. Une prise de conscience récente
Émergence de la notion de développement durable :
●1987, rapport Brundtland ;
● le changement climatique et la raréfaction des ressources nécessite une réflexion mondiale ;
● 2015, signature des Accords de Paris dans le cadre de la COP21 ➝ plafonnement des GES.
Une gouvernance mondiale trop peu efficace :
● conflits Nord-Sud : les États développés accusent les pays émergents d’émettre des GES en utilisant des énergies polluantes ;
● accords mondiaux pas toujours ratifiés ou respectés.
2. Gérer les ressources aux échelles régionale et locale
Existence d'oppositions : ex du Protocole de Kyoto de 1997, les État-Unis se retirent de l’Accord de Paris en 2017.
Coopération nécessaire à l’échelle internationale :
● avec ↗ des conflits liés à l'eau ➝ création d'organisations comme le World Water Council pour favoriser les discussions interétatiques + élaborer des projets durables ;
● eau = un bien commun donc un enjeu des politiques de gestion durable à toutes les échelles ➝ mobilisation des grandes institutions mondiales (ONU, UNICEF, FAO, OMS).
3. La mise en place d’autres modèles de développement
Vers une transition énergétique ?
● objectif de l'UE pour 2030 : utilisation de 27 % d’énergies renouvelables dans sa consommation ;
● campagnes de sensibilisation à l’échelle nationale et locale.
Impliquer les populations locales (notamment les minorités dans les pays des Suds) pour réduire la consommation : approches bottom-up.