I. Les ménages épargnent et financent certaines dépenses par le crédit
Revenu disponible des ménages = revenu utilisable pour l'achat de biens et de services, c'est-à-dire pour la consommation.
Épargne = partie du revenu disponible non consommée et mise de côté.
Besoin de financement = quand le revenu disponible et l'argent épargné ne suffisent pas pour une dépense immédiate, un ménage est en « besoin de financement » et peut avoir recours au crédit.
Au niveau macroéconomique, les ménages dégagent une capacité de financement : en France, les ménages ont tendance à beaucoup épargner → cette épargne est placée sur les marchés par les banques → permet de financer les besoins économiques d'autres agents économiques (entreprises, États, associations, etc.).
II. Les entreprises ont recours à plusieurs types de financement
Le profit de l'entreprise équivaut à l'excédent brut d'exploitation = valeur ajoutée de l'entreprise - (la rémunération des salariés + les impôts payés sur la production).
Autofinancement = une entreprise finance une dépense en puisant dans son profit.
Quand une entreprise ne peut pas se financer elle-même, elle a recours à un financement externe :
● Pour les plus petites entreprises : principale source de financement externe = le crédit. Le coût du crédit pour les entreprises (comme pour les ménages) = taux d'intérêt dont le montant dépend de la durée du crédit, du montant emprunté et du risque estimé de non-remboursement.
● Pour les plus grandes entreprises : possibilité de se financer sur les marchés financiers via l'émission d'actions ou d'obligations. Mais type de financement risqué : → Le montant obtenu dépend des évolutions des marchés financiers.
→ L'émission d'actions = une perte de contrôle des dirigeants de l'entreprise car l'actionnaire devient propriétaire de parts de l'entreprise.
III. Comme les entreprises et les ménages, l'État doit financer des dépenses
Budget de l'État = ensemble des recettes + dépenses prévues pour une année. La plupart des recettes de l'État provient des prélèvements obligatoires (= impôts + taxes). Mais elles peuvent aussi provenir des dividendes (participation de l'État à certaines entreprises).
Solde budgétaire = différence entre l'ensemble des recettes de l'État et l'ensemble de ses paiements. Quand les dépenses sont > aux recettes, on parle de déficit budgétaire.
L'État peut financer son déficit en émettant des obligations sur les marchés financiers → l'État contracte une dette auprès d'autres agents économiques à capacité de financement, et s'engage à la rembourser, augmentée d'un intérêt.
La dette de l’État fait partie de la dette publique (= tout ce que doivent rembourser les administrations publiques).
IV. Les dépenses publiques ont des effets contradictoires sur l'activité
Pour se financer, l'État a des possibilités que n'ont ni les ménages, ni les entreprises :
→ Peut prélever l'impôt.
→ Durée de vie des États = supérieure à celles des ménages et de beaucoup d'entreprises → possibilité d'emprunter sur du très long terme.
Les recettes et dépenses de l'État sont très élevées : les actions de l'État peuvent avoir un effet « macroéconomique » et modifier la situation économique d'un pays.
● Dépense budgétaire = action sur l'économie qui se traduit par une stimulation de la production : accélération de la croissance + baisse du chômage = effet d'une politique budgétaire de relance.
● Mais risque d'amoindrissement de l'effet de relance par l'effet d'éviction : l'emprunt public peut empêcher le secteur privé de se financer car il utilise les capacités de financement disponibles (il « évince » le privé).