Dès la Renaissance, les progrès techniques et scientifiques ont permis de montrer que la Terre n’est pas éternelle et qu’elle est plus vieille que ce qu’annonçaient les divers récits mythologiques, l'ancienneté de la Terre a été difficile à accepter.
La science ne se développe pas en opposition aux croyances religieuses ou philosophiques, mais des conflits peuvent apparaître quand la frontière entre les deux est mal définie, ce qui a été le cas pour l’estimation de l’âge de la Terre.
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Une estimation de l’âge de la Terre qui augmente avec les progrès techniques
Différentes expériences pour dater la Terre ont permis de construire et d’affiner le savoir scientifique sur le sujet :
❯ l’étude de la salinité des océans par Edmond Halley ;
❯ la mesure du temps de refroidissement de sphères chauffées par le comte de Buffon et Lord Kelvin ;
❯ l’étude du taux de sédimentation des couches géologiques par Buffon ;
❯ l’étude des fossiles et de l’évolution des espèces vivantes par Charles Darwin.
Les progrès techniques ont chaque fois permis de proposer une datation plus grande que la précédente. L’âge de la Terre communément admis est ainsi passé en deux siècles de 6 000 ans (âge biblique) à plusieurs centaines de millions d’années (âge débattu à la fin du XIXe siècle).
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La datation actuelle par radiochronologie
Les météorites ont été formées en même temps que la Terre à partir de la nébuleuse solaire.
La radiochronologie, mise au point par Clair Patterson sur le couple U-Pb (uranium-plomb), permet la mesure des éléments radioactifs et radiogéniques contenus dans les météorites en s‘appuyant sur la loi de désintégration des éléments pères en éléments fils au cours du temps.
D'autres méthodes toujours basées sur la radiochronologie améliorent actuellement la précision de la datation. L’âge de la Terre est ainsi de nos jours déterminé à 4,57 milliards d’années (cet âge est le début de la formation du système solaire, la formation de la Terre a dû suivre rapidement).