1. La phylogénie établit des relations de parenté au sein des primates
◆ Les humains possèdent des mains avec des pouces opposables et des ongles plats, ce qui les classe en phylogénie, parmi les primates.
◆ Au sein des primates, ils partagent de nombreux caractères morpho-anatomiques avec d’autres grands singes (orangs-outangs, gorilles, chimpanzés), dont l’absence de queue. Cet ensemble forme le groupe des hominidés.
◆ Enfin, les humains possèdent le plus de similitudes, en particulier au niveau génétique, avec les chimpanzés : ce sont ainsi leurs plus proches parents actuels, avec lesquels ils partagent leur ancêtre commun le plus récent.
2. L’histoire évolutive des humains
A
L’émergence de la lignée humaine
◆ La paléoanthropologie révèle que la lignée humaine émerge au sein des primates africains lorsque certaines espèces deviennent de plus en plus bipèdes, probablement sous l’influence d’un changement des conditions environnementales. La séparation avec la lignée des chimpanzés est estimée à plus de 8 millions d’années.
◆ Plusieurs genres vont ensuite coexister, notamment Australopithecus et Homo, montrant une évolution buissonnante de la lignée humaine.
B
L’évolution du genre Homo
◆ À partir de 2 millions d’années, le genre Homo se diversifie en plusieurs espèces qui vont progressivement coloniser le Moyen-Orient, l’Asie, l’Europe, puis le reste du monde. Au fur et à mesure de l’augmentation de leurs capacités cognitives, les espèces humaines développent des compétences de plus en plus complexes. Certains caractères sont ainsi transmis de manière non génétique : le langage, la production d’outils, les pratiques alimentaires et le microbiote.
◆ Homo sapiens apparaît en Afrique il y a près de 300 000 ans et va progressivement coloniser le monde entier, en cohabitant parfois et même en s’hybridant avec d’autres espèces comme les néandertaliens. Depuis l’extinction de ces derniers, il y a près de 30 000 ans, les humains modernes sont les seuls représentants de la lignée humaine.
C
Une histoire évolutive perpétuellement remaniée
◆ La compréhension de l’histoire évolutive de la lignée humaine repose principalement sur l’étude des fossiles (crânes, mandibules et autres os) mais leur identification est très délicate et souvent discutable. En effet, les fossiles sont assez rares, très partiels, souvent en mauvais état, et les critères d’identification (ex. : prognathisme, bourrelet sus-orbitaire) de chaque espèce sont parfois imparfaitement définis.
◆ Depuis le début du XXIe siècle, les techniques de génétique moléculaire permettent d’apporter un éclairage nouveau sur les relations entre les dernières espèces humaines ayant existé, en analysant de l’ADN fossile et en le comparant à celui des humains actuels.