3 syllabes = trisyllabe | 4 syllabes = tétrasyllabe |
5 syllabes = pentasyllabe | 6 syllabes = hexasyllabe |
7 syllabes = heptasyllabe | 8 syllabes = octosyllabe |
9 syllabes = ennéasyllabe | 10 syllabes = décasyllabe |
11 syllabes = hendécasyllabe | 12 syllabes = alexandrin |
Attention au e muet (e à la fin d’un mot) :
Il n’est pas prononcé :
Ex. : C'est/un/trou/de/ver/du/r(e)où/chan/t(e)u/ne/ri/vièr(e). (Rimbaud, « Le Dormeur du val ») |
Normalement la prononciation dépend de l’étymologie. Tu ne peux pas connaître l’étymologie de tous les mots, mais tu peux t'aider de la longueur des autres vers du poème.
Ex. : si un poème est écrit en alexandrins, tous les vers doivent avoir douze syllabes. Si l’un d’entre eux comportait onze syllabes, cela mettrait à mal le rythme du poème ; il faut donc le lire avec une diérèse pour que le vers fasse bien douze syllabes. |
Le poème « Heureux qui comme Ulysse », de Joachim Du Bellay, est écrit en alexandrins. Dans le tercet suivant, pour que le deuxième vers comporte bien douze syllabes, il faut faire une diérèse sur audacieux [au-da-ci-eux].
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux, Que des palais Romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine Dans ce tercet, Du Bellay dit qu’il préfère son petit village natal, sa petite maison familiale, à Rome, dont l’architecture grandiose, prestigieuse, est pour lui un peu orgueilleuse. La diérèse sur audacieux (= prétentieux, orgueilleux) allonge le mot et souligne cette démesure. |