La certitude est-elle une mauvaise marque de vérité ?
Analyse du sujet Attention à ne pas confondre ce sujet avec des questions telles que « Pouvons-nous connaître le vrai ? » ou « Y a-t-il des certitudes dans ce monde ? ». À proprement parler, le sujet ne remet pas en cause la possibilité d’accéder au vrai : il demande simplement si la certitude est un moyen fiable d’y parvenir. La certitude est une notion complexe, qu’il faudra articuler avec l’idée de démonstration rationnelle. Tu dois réfléchir à la nuance entre différents types de vérité : certitude, évidence, croyance, foi, supposition.
Pistes de problématisation Pour construire une problématique, tu dois te pencher sur les différents états d’esprit désignés par l’expression « avoir des certitudes », ou « avoir la certitude ». Dans quels cas la possession de certitude(s) nous éloigne-t-elle de la vérité au lieu de nous en rapprocher ? La faute en revient-elle à la certitude comme telle, ou à l’attitude que nous adoptons vis-à-vis de ce que nous pensons savoir certainement ?
La vérité a-t-elle une histoire ?
Analyse du sujet Ce sujet se distingue de « La vérité est-elle accessible ? » ou « La vérité est-elle subjective ? ». Dire que la vérité a une histoire ne signifie pas forcément qu’aux différentes étapes de cette histoire, cette vérité n’était pas générale et intelligible. « Avoir une histoire » est une expression très ambiguë. Cela peut désigner un processus d’évolution, un ordre de développement marqué par des étapes claires et complémentaires (un début, un milieu, une fin). Une histoire, c’est aussi un ensemble qui possède un sens, dans lequel chaque élément est lié à ceux qui le précèdent et à ceux qui lui succèdent dans un ordre tendu vers son aboutissement.
Pistes de problématisation Tu peux construire ta problématique comme l’interprétation des modifications connues par « la vérité » au cours de l’histoire humaine. Sois bien attentif au sens de cette expression : s’agit-il des connaissances vraies, ou de l’idée abstraite de vérité ? Dans chaque cas, peut-on parler, pour interpréter leur évolution, d’une « histoire » au sens strict ? Pourquoi ?