Termes qui signifient respectivement « dissolution » et « rassemblement » en grec. L’analyse consiste à décomposer une question, un problème ou un objet d’étude en différents éléments. La synthèse part des propositions les plus simples pour s’élever aux plus complexes.
Clarté/Distinction
La clarté est un sentiment d’évidence. La distinction est la possibilité de séparer nettement les éléments composant une réalité. Ex. : une douleur est claire, mais confuse (pas distincte). Une vérité mathématique est claire et distincte pour l’entendement mais pas forcément pour l’imagination.
Contradiction
Affirmation de deux choses qui ne peuvent être vraies en même temps et sous le même rapport (« je suis ici et je suis ailleurs » ; « A et non-A »). Prouver qu’une idée est contradictoire est l’unique moyen de prouver que ce qu’elle désigne n’existe pas, parce que c’est impossible. Ex : un cercle carré.
Erreur/illusion
L’erreur se distingue de l’illusion parce qu'elle disparaît une fois corrigée et que l’on en comprend les raisons. En revanche, une illusion (par ex. une illusion d’optique) ne disparaît pas, bien que l’on sache que c’est une illusion.
Évidence/certitude
L'évidence et la certitude sont des critères de vérité. L’évidence est un sentiment intime de clarté auquel on ne peut résister. La certitude désigne la qualité d’une affirmation ou d’une idée issue d’une démonstration rigoureuse. Une thèse certaine peut donc manquer d’évidence, et pourtant être vraie parce qu’elle est démontrée.
Idéalisme
Attitude consistant à affirmer la vérité d’idées qui n’ont pas d’équivalent dans la réalité empirique. Cela vaut en politique (un idéaliste défend des principes ou un système dont on ne fait pas l’expérience actuelle) comme en philosophie (l’idéalisme platonicien affirme la réalité des Idées).
Réalité
C’est d’abord le domaine des choses (rei en latin). La réalité désigne ce qui existe, autant dans l’expérience sensible que dans l’ordre des idées. Certains philosophes, comme Platon, affirment même que les Idées ont une réalité plus parfaite que les choses sensibles soumises au devenir.
Scepticisme
Attitude de celui qui refuse de donner son assentiment à une affirmation ou une idée. Le scepticisme a également été une école philosophique dominée par la figure de Pyrrhon (pyrrhonisme) : c’est une suspension du jugement à l’égard de toute vérité. Il existe un scepticisme modéré (Hume).
Subjectivité/objectivité
La subjectivité est ce qui est relatif au sujet, l’objectivité à l’objet. Un discours subjectif confond les inclinations personnelles avec les qualités réelles de l’objet. Ce qui est subjectif peut aussi être vrai (un goût est subjectif ; il est aussi réel, descriptible, etc.).
Validité
Une chose peut être dite valide par rapport à des critères de validité préalablement fixés. Cela ne signifie pas qu’elle est « vraie ». Ex. : on peut tirer des conclusions valides logiquement (cohérentes) mais fausses absolument (par rapport à la réalité) si l’on part d’hypothèses elles-mêmes fausses.
Véracité
La véracité n’est pas la vérité. Elle est plutôt l’intention de dire la vérité voire, plus radicalement, l’impossibilité de mentir. Selon Descartes, Dieu est vérace, et donc mon sentiment d’évidence ne peut pas me tromper (vouloir tromper serait en effet une imperfection).