Que peut-on connaître de manière exacte du vivant ?
Analyse du sujet Ce sujet t'invite à déterminer les limites de la connaissance du vivant. Il ne s’agit pas de traiter la question « Peut-on connaître le vivant ? », mais bien d’interroger nos possibilités de connaître précisément le vivant, tout comme on peut connaître de manière exacte l’arithmétique ou la géométrie. C’est bien l’expression « de manière exacte » qui est le cœur du sujet. Le vivant se présente comme une réalité dont l’origine fait débat. Où commence et où finit le vivant ? On entend par là l’ensemble des réalités naturelles qui ont un début et une fin et qui ont la capacité de se reproduire selon leur espèce. Connaître de manière exacte « le » vivant se distingue de connaître de manière exacte « un » ou « des » êtres vivants. C’est donc bien « le » vivant que tu dois ici interroger.
Pistes de problématisation On pourra se demander dans quelle mesure la détermination de caractéristiques propres à tous les vivants peut servir de principe d’exactitude pour connaître « le » vivant (Aristote), ou encore comment la connaissance du vivant doit accorder une place d’exception à son objet en reconnaissant les limites d’une connaissance exhaustive des phénomènes de la vie.
Peut-on expérimenter sur le vivant comme nous le faisons sur l’inerte ?
Analyse du sujet Ce sujet t'invite à comparer rigoureusement l’expérimentation sur le vivant et l’expérimentation sur l’inerte : y a-t-il une équivalence possible ou une exception à l’égard du vivant ? Tu ne dois donc pas le réduire à « Peut-on expérimenter sur le vivant et sur l’inerte ? » mais porter toute ton attention sur le « comme » du sujet. Il s’agit de mesurer la validité de la comparaison ici proposée. Pour cela, tu peux définir rigoureusement définir le « vivant » comme ce qui est doué de vie (de la plante à l’homme) et l’« inerte » comme l’ensemble de la matière (de la terre à l’objet technique). Le terme « expérimenter » doit être précisément défini comme l’action qui consiste à réaliser une expérience, mais également comme processus par lequel on évalue des hypothèses sur un objet d’étude. L’expression « Peut-on » renvoie à une double analyse : il s’agit à la fois de la possibilité technique et de la possibilité ou du droit éthique.
Pistes de problématisation Pense à bien faire ressortir des différences de nature entre le vivant et l’inerte : alors que le vivant naît, grandit et meurt, et de fait n’est jamais tout à fait le même, l’inerte est ce qui ne subit aucun changement interne par lui-même. On a donc affaire à deux réalités distinctes. Toutefois, le vivant étant fait de matière, on a là un argument en faveur de la possibilité technique d’une telle expérimentation. Les questions bioéthiques liée à l’expérimentation sur la vie peuvent te fournir des pistes en faveur d’une retenue de l’expérimentation sur le vivant, au nom de sa dignité.