Analyse du sujet Ce sujet invite non pas à traiter du vrai et du faux, mais à mettre en évidence les caractères propres au faux. S’il faut évoquer la question du vrai, ce n’est pas le point central du sujet : attention donc à ne pas confondre ce sujet avec un sujet tel que « Comment distinguer le vrai du faux ? ». Pour définir le faux, tu peux penser à l’opposition entre la réalité et le discours faux, à l’opposition entre un discours vrai et un discours mensonger, etc. La question porte avant tout sur les méthodes qui permettent de reconnaître le faux. Tu dois travailler spécifiquement sur le terme « comment ». Par là, on attend une interrogation sur les modes de reconnaissance du faux, sur ses apparences, sur les méthodes qui servent à dire qu’une chose est fausse.
Pistes de problématisation Tu dois dans un sujet comme celui-ci donner des exemples précis : on peut penser au faux en peinture (qu’il s’agisse d’une contrefaçon ou bien d’un trompe l’oeil), mais surtout aux sophistes. En effet, un sophiste est celui qui emploie le discours pour induire en erreur.
Pistes pour le plan Tu peux montrer d’abord le caractère inadéquat du faux pour rendre compte du réel, puis évoquer les failles internes d’un discours ou d’une démonstration fausse : le faux ne fonctionne pas. Enfin, tu peux t’interroger sur les usages du faux dans la tromperie et dans l’erreur, en montrant par quels moyens l’esprit peut s’en prémunir (sur le modèle des longues chaînes de raison évoquées dans le cours à propos de Descartes).
Qu’est-ce qu’une preuve ?
Analyse du sujet Le sujet porte sur la nature propre d’une preuve. Le sujet invite donc à se demander comment la preuve peut comporter une valeur propre dans la recherche de la vérité. Il ne faut donc pas confondre ce sujet avec des sujets voisins comme « Y a-t-il des preuves à la vérité ? » ou « Peut-il y avoir une vérité sans preuves ? ».
Pistes de problématisation La preuve, c’est d’abord un fait ou un raisonnement dont on se sert pour établir la vérité au sujet d’une proposition. Il faudra donc s’interroger à la fois sur les preuves matérielles (pense au rôle de la preuve dans les séries ou nouvelles policières) et sur les raisonnements qui ont valeur de preuve. Mais aussi sur les limites de la preuve : Sextus Empiricus montre le caractère indéfini de l’activité qui consiste à prouver quelque chose (« prouve ta preuve »).
Pistes pour le plan On pourrait se demander d’abord ce qui rend un fait ou une démonstration apte à recevoir le nom de preuve, puis dans quelle mesure l’usage de la preuve s’accorde nécessairement avec la vérité, avant de montrer le caractère limité de la preuve dans la recherche de la vérité (la preuve n’est qu’une étape, mais pas une conclusion).