Convaincre, c’est obtenir l’assentiment de son interlocuteur par une démonstration rationnelle. Ce n’est donc pas persuader, à savoir, séduire par un beau discours séduisant sans démonstration rationnelle et expérimentale suffisante.
Déduction
La déduction est une opération de l’esprit par laquelle on passe avec rigueur d’une proposition ou d’un ensemble de prémisses à une proposition nécessaire. Elle ne découvre rien de nouveau et ne fait que montrer ce qui est impliqué par les prémisses.
Démonstration
Étymologiquement, un discours qui montre. Une démonstration est une déduction qui vise à prouver le caractère vrai d’une conclusion. Elle s’appuie sur des prémisses reconnues ou considérées comme vraies.
Opinion
Affirmation que l’on pense vraie en admettant qu’on ne peut pas toutefois en garantir le caractère véridique. Elle s’oppose en cela au savoir et à la simple croyance.
Persuader
Persuader, c’est obtenir l’assentiment de son interlocuteur par des arguments irrationnels qui se fondent sur la crédulité, l’imagination ou les émotions de ce dernier, en fonction de ses désirs propres et de ses illusions.
Preuve
Fait, document ou démonstration qui enlève le doute au sujet d’une affirmation ou qui permet de valider objectivement un jugement.
Principe de non-contradiction
Le principe de non-contradiction est une exigence logique selon laquelle je ne peux pas dire d’une proposition qu’elle est vraie et fausse à la fois, dans les mêmes conditions, sous le même rapport et en même temps : A est différent de B.
Principe d’identité
Le principe d’identité pour Aristote est le fait simple qu’une réalité considérée sous un même aspect et en même temps est identique à elle-même : A = A.
Principe du tiers-exclu
Le principe du tiers-exclu met en évidence le fait qu’une proposition est ou vraie ou fausse, et ne suppose donc pas de terme médian. Ce principe repose sur une logique comprenant deux valeurs.
Sophiste
Dans l’Antiquité grecque, un sophiste est un individu qui manie le langage et la persuasion de manière délibérément biaisée pour démontrer ce qu’il souhaite et non la vérité. C’est en grande partie contre la sophistique que la philosophie de Platon et d’Aristote vont se construire.
Syllogisme
Raisonnement formel établissant une conclusion nécessaire que l’on déduit à partir des prémisses de ce raisonnement. Il est composé de trois propositions (la majeure, la mineure et la conclusion) et de trois termes.
Vérité/vrai
La vérité est l’adéquation d’un discours au sujet d’une réalité à cette réalité. Or nos discours n’ont pas l’assurance d’épouser la réalité et le concept de réalité est équivoque. Est vrai ce qui a été prouvé rationnellement et n’est plus, au vu de l’état actuel de nos connaissances, l’objet de doute ou de désaccord.