Analyse du sujet Ne confonds pas le sujet avec : « Peut-on faire semblant d’être religieux ? ». La question ne porte pas sur une norme, elle ne vise pas à dénoncer les tartuffes (cf. Molière), elle invite à construire une analyse objective des attitudes religieuses comme telles. Prends garde à ne pas confondre « attitude » et « croyance ». Le premier terme est beaucoup plus large et englobe par exemple la notion de foi. Réfléchis sur les notions impliquées par celle d’attitude : par exemple l’idée d’action, de comportement, de réaction à un événement, de manifestation d’une disposition intérieure. Attention : une attitude n’est pas seulement un comportement extérieur.
Pistes de problématisation Pour construire une problématique, demande-toi si malgré l’immense diversité des religions, il existe des points communs entre les différentes attitudes religieuses adoptées par les hommes. Si oui, lesquels ? Tu peux aussi réfléchir en termes éthiques et pratiques à cette question : l’attitude religieuse est-elle en décalage par rapport aux actions humaines non religieuses ? Si oui, sous quel rapport ?
Croire, est-ce renoncer à savoir ?
Analyse du sujet Ne pas confondre le sujet avec des questions telles que « La croyance est-elle une bonne chose ? », ou encore « Le savoir est-il une illusion ? ». Surtout, ne tombe pas dans le piège du jugement de valeur opposant savoir et croyance. Pense à bien distinguer les différentes nuances propres à chaque terme : croire, cela renvoie autant à un savoir superficiel qu’à la foi religieuse. Cela peut aussi être croire en une cause, en un combat, sans lien nécessaire avec la religion. Ensuite, le savoir peut être lui aussi de différente nature : tout savoir n’est pas un savoir démontré et certain. Ce que l’on « sait » on ne le sait pas toujours avec une parfaite évidence et certitude.
Pistes de problématisation Pour construire une problématique, tu devras te demander à quelles conditions on peut imaginer « renoncer à savoir ». Cette expression est forte : que signifie seulement renoncer à savoir ? En sommes-nous capables ? Le rapport entre la foi et la question de l’absurde ou du mystère peut ici être exploité.