Tu peux penser à évoquer des œuvres contemporaines qui font réfléchir sur le statut de l’œuvre d’art et de ses composantes - par exemple, le « ready made » de Duchamp. Le «ready made » est un mouvement artistique qui a fait scandale au début du XXe siècle : il s’agissait de déposer un objet trouvé dans un musée pour en faire une œuvre d’art. Ce geste profondément provocateur (l’œuvre la plus connue est un urinoir baptisé « fontaine ») a pour but d’interroger le spectateur sur ce qu’il nomme une œuvre d’art : suffit-il de considérer un objet, quel qu’il soit, comme une œuvre d’art, pour que celui-ci en devienne effectivement une ? Quelle est la place du savoir-faire ?
Pense aux canons esthétiques à la Renaissance, avec le nombre d’or (sous le nom de « divine proportion ») dont la précision mathématique est censée être garante d’harmonie et de beauté de la composition.
Sur l’esthétique du laid, ou plus généralement sur les œuvres d’art qui transgressent les critères convenus de la beauté (dégoût, horreur, disharmonie, cri, bruit, monstrueux), tu peux utiliser des exemples littéraires (Le Parfum de P.Süskind, « Une charogne » de Baudelaire), musicaux (Le Sacre du printemps de Stravinsky ou des genres comme le death metal, le harsh noise), ou picturaux (le grotesque médiéval, la caricature). Pense également aux œuvres ayant créé la polémique : la Tour Eiffel, la Pyramide du Louvre, L’Origine du monde de Gustave Courbet, etc.