Analyse du sujet La passion, c'est le fait de subir un désir, un sentiment puissant qui s’empare de nous et peut aller jusqu’à nous ronger. La passion semble supposer une certaine passivité du passionné. Elle serait ainsi en lui en dépit de lui.
Pistes de problématisation La passion me domine-t-elle sans que je ne puisse ni la choisir ni lui échapper ? Ai-je la possibilité de m’extraire de la détermination de ma passion ? Pouvons-nous maîtriser nos passions ?
Pistes pour le plan Nous verrons que la passion semble être subie par le sujet de part en part, elle adviendrait et demeurerait en nous sans nous, en moi sans moi. Mais nous verrons par la suite qu’elle peut aussi faire l’objet d’une maîtrise de la part du sujet passionné, qu’elle peut exister en moi avec mon concours, et qu’elle est même peut-être ce qui me caractérise le plus. Enfin nous nous demanderons si le fait que la passion soit en moi sans moi ne peut pas être vu comme un critère pour distinguer les bonnes et les mauvaises passions.
Sommes-nous responsables de nos désirs ?
Analyse du sujet On oppose souvent le désir et la volonté : le désir serait en nous un fait, quelque chose dont nous ne serions pas maîtres, alors qu’au contraire nous serions à l’origine de nos décisions prises par volonté. Nous ne serions donc pas responsables de nos désirs. Et pourtant, si nous prenait le désir d’étrangler notre voisin que nous trouvons insupportable, il ne saurait être question de nous disculper en prétendant que nous n’avons aucune prise sur nos désirs.
Pistes de problématisation Cela a-t-il un sens de parler de responsabilité quand on parle de nos tendances, pulsions et passions? Ou au contraire faut-il considérer les désirs comme relevant aussi de nos choix et donc de notre responsabilité ?
Pistes pour le plan Nous verrons dans un premier temps que nous ne sommes pas responsables de nos désirs parce qu’ils viennent ou se trouvent en nous sans que nous ne les ayons choisis ou commandés. Cependant, nous verrons en quel sens nous devons et nous pouvons quand même nous considérer comme responsables de nos désirs. Enfin, nous nous demanderons si la responsabilité que l’on peut invoquer à l’égard de nos désirs ne relève pas d’un jeu de ceux-ci, à l’image d’un équilibre précaire de forces.