On dit qu’une fonction f définie sur R est une fonction trinôme du second degré s’il existe trois réels a, b et c avec a=0 tels que, pour tout réel x, f(x)=ax2+bx+c.
Remarque
On parle aussi de fonction polynôme du second degré.
Exemple
Les fonctions f, g et h définies sur R par f(x)=−2x2+4x−8, g(x)=7x2+9 et h(x)=−0,25x2+18x sont des fonctions trinômes du second degré.
Définition
Discriminant d’un trinôme
Soit f la fonction trinôme du second degré définie sur R par f(x)=ax2+bx+c. Le réel Δ=b2−4ac est appelé discriminant du trinôme.
Remarque
Attention dans le calcul du discriminant, même si b est négatif, b2 est positif !
Exemple
Soit f, g et h les fonctions définies respectivement sur R par f(x)=2x2−4x+9, g(x)=−3x2+9x−1, h(x)=2x2+5. Alors :
Δf=(−4)2−4×2×9=16−72=−56
Δg=92−4×(−3)×(−1)=81−12=69
Δh=02−4×2×5=0−40=−40
Propriété
Forme canonique d’un trinôme du second degré
Soit f une fonction trinôme du second degré, définie sur R par f(x)=ax2+bx+c. Il existe deux réels α et β tels que, pour tout réel x, f(x)=a(x−α)2+β. On démontre que :
α=−2ab ;
β=f(α)=−4aΔ.
L’écriture f(x)=a(x−α)2+β est appelée forme canonique du trinôme.
Exemple
Déterminer la forme canonique des fonctions f et g définies sur R par f(x)=−3x2−12x+15 et g(x)=4x2−4x−24.
On utilise les formules ci-dessus pour déterminer la forme canonique de la fonction f.
Il sera souvent plus simple et rapide d’utiliser les formules données ci-dessus que de factoriser.
Propriété
Variations d’un trinôme du second degré
Avec les notations des propriétés et définitions précédentes.
Si a<0, la fonction f est strictement croissante sur ]−∞;α] et strictement décroissante sur [α;+∞[ ;
Si a>0, la fonction f est strictement décroissante sur ]−∞;α] et strictement croissante sur [α;+∞[.
On obtient alors les tableaux de variations ci-contre. La fonction f admet un :
maximum si a<0 ;
minimum si a>0.
Exemple
On modélise le bénéfice d’une entreprise, en euros, par la fonction B définie sur [0;50] par B(x)=−0,25x2+21x−316. x est le nombre d’objets vendus. Déterminer combien d’objets doit vendre l’entreprise pour que son bénéfice soit maximal, ainsi que le bénéfice maximal.
On détermine d’abord α :
α=−2×(−0,25)21
On calcule ensuite β :
β=B(42)=−0,25×422+21×42−316=−441+882−316=125
Ainsi, pour tout x de [0;50], on a B(x)=−0,25(x−42)2+125.
Puisque a=−0,25<0, le bénéfice admet un maximum, atteint en x=α.
Ainsi, l’entreprise doit vendre 42 objets pour que son bénéfice soit maximal, et le bénéfice maximal est alors de 125 euros.
Propriété
Courbe représentative d’une fonction trinôme du second degré
La courbe représentative d’une fonction trinôme du second degré est une parabole dont le sommet S a pour coordonnées (α;β). La droite d’équation x=α est axe de symétrie de cette courbe.