A) L’année 1789 : les grands changements politiques et sociaux
17-20 juin 1789 : création par les députés du Tiers-État de l’Assemblée nationale, devenue constituante après le serment du Jeu de Paume et chargée de rédiger une constitution ; le pouvoir absolu du roi est mis à mal
14 juillet 1789 : le peuple parisien craignant une réaction militaire royale, s’empare de la prison royale de la Bastille et forme une Garde nationale. Le roi accepte la nouvelle Assemblée ; le peuple entre dans la vie politique
4 août 1789 : à la suite de la Grande Peur (vague d’émeutes rurales s’attaquant aux châteaux et aux titres seigneuriaux), l’Assemblée vote la fin des privilèges et des droits seigneuriaux
26 août 1789 : adoption de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui fixe de nouveaux principes. Les hommes bénéficient de libertés individuelles ; les citoyens formant la Nation ont la souveraineté populaire ; les Français obtiennent des droits politiques et sociaux
B) 1790-1791 : réorganiser la France
la France devient une monarchie constitutionnelle : la constitution partage les pouvoirs entre le roi (pouvoir exécutif) et une assemblée (pouvoir législatif) élue au suffrage censitaire ; c’est la fin de la monarchie absolue
mise en place de réformes : création des départements, adoption de la Constitution civile du clergé et nationalisation des biens d’Église, etc. L’organisation du territoire est profondément modifiée
nouvelle organisation politique et sociale (célébrée le 14 juillet 1790 lors de la Fête de la Fédération rassemblant des Gardes nationaux sous la conduite de La Fayette) ; les Français sont réunis autour de nouveaux symboles politiques comme le drapeau tricolore, une nouvelle devise, etc.
C) La rupture avec le roi
20-21 juin 1791 : acceptant mal la limitation de ses pouvoirs, Louis XVI et la famille royale s’enfuient ; arrêté à Varennes (dans le nord-est du royaume), ils sont ramenés à Paris
rupture fondamentale de la confiance qui unit le roi au peuple
Transition : entre 1789 et 1791, l’Ancien Régime disparaît pour laisser la place à des réformes fondées sur la liberté et l’égalité et à une monarchie constitutionnelle. Mais le roi, opposé à ces changements, provoque une rupture majeure avec le peuple.
2Guerre, République et Terreur (1792-1794)
A) La guerre contre l’Europe et la fin de la monarchie
Avril 1792 : l’Assemblée législative déclare la guerre à l’Autriche et à la Prusse ; le territoire est envahi ; le roi est soupçonné de trahir au profit de l’ennemi
10 août 1792 : les sections de sans-culottes parisiennes s’emparent des Tuileries à Paris ; le roi est arrêté et emprisonné ; la monarchie est abolie
Louis XVI est jugé, condamné et guillotiné le 21 janvier 1793 à Paris sur la place de la Concorde
22 septembre 1792 : proclamation de la République après élection au suffrage universel masculin d’une nouvelle assemblée, la Convention, unique centre du pouvoir
première victoire de l’armée révolutionnaire française contre armées ennemies à Valmy (20 septembre)
B) Une République menacée
territoire français menacé par les armées européennes alliées contre la France et des révoltes intérieures (royalistes en Vendée, révolte fédéraliste à Bordeaux, Lyon ou Marseille)
Convention d’abord sous la direction du groupe des Girondins ; éliminés en juin 1793, ils sont remplacés par les Montagnards
C) La Terreur montagnarde (juin 1793-juillet 1794)
mise en place de la Terreur sous l’égide du Comité de Salut Public dominé par Robespierre
mesures radicales : levée en masse, contrôle des prix avec la loi du maximum, répression des révoltes intérieures, création d’un tribunal révolutionnaire pour juger et exécuter des suspects, etc.
des membres de la Convention (ex. : Danton) et le groupe des Indulgents réclament la fin de ces mesures d’exception (exécutés en avril 1794)
victoires contre armées ennemies (Fleurus, juin 1794) et écrasement des révoltes intérieures
fin de la Terreur en juillet 1794 : arrestation et exécution de Robespierre par des députés de la Convention
Transition : entre 1792 et 1794, après la chute de la monarchie, une République se met en place, écartant les dangers extérieurs et intérieurs sous la Terreur. Elle disparaît pour laisser place à un nouveau régime, le Directoire.
3Consulat et Empire (1799-1815)
A) Un régime personnel
échec du Directoire (1795-1799) à stabiliser la Révolution : poursuite de la guerre, hausse des prix, misère populaire, etc.
9-10 novembre 1799 : coup d’État du général Bonaparte et mise en place d’un nouveau régime, le Consulat
mise en place d’une dictature : le Premier consul, d’abord désigné pour 10 ans, puis à vie à partir de 1802 contrôle l’essentiel des pouvoirs
libertés individuelles et collectives réduites, censure de la presse, etc.
2 décembre 1804 : Napoléon couronné empereur des Français à Paris
B) Les acquis de la Révolution confirmés
réorganisation administrative : mise en place de préfets dans les départements, rédaction du Code civil (1804), etc.
signature du Concordat en 1801 pour rétablir la paix religieuse
création du franc germinal pour rétablir la situation financière et économique
C) Un régime guerrier/conquérant
poursuite des conquêtes révolutionnaires et extension du territoire français grâce aux victoires militaires (Austerlitz, 1805)
1812-1814 : après échec en Russie, écroulement de l’Empire et première abdication de Napoléon
1815 : les Cent-Jours pendant lesquels Napoléon tente de reconquérir le pouvoir ; il est définitivement vaincu à Waterloo en juin 1815
Retour de la monarchie (Bourbons) sur le trône avec Louis XVIII (frère de Louis XVI)
Bilan : entre 1789 et 1794, l’Ancien Régime disparaît ainsi que la monarchie. La République écarte les dangers extérieurs et intérieurs. Entre 1799 et 1815, sous Napoléon, c’est le retour à un régime monarchique fort mais qui conserve l’essentiel des acquis de la Révolution.