grand courant de pensée souhaitant remettre en cause les idées établies
animé par des philosophes qui placent la Raison au cœur de la réflexion, outil pour permettre aux hommes de réfléchir et comprendre le monde
mouvement intellectuel qui veut améliorer la connaissance du monde en s’appuyant sur la démarche scientifique
très développé en France mais aussi en Europe
B) Une critique de la société au XVIIIe siècle
la monarchie absolue est critiquée :
Voltaire favorable à un régime parlementaire sur le modèle anglais apparu en 1689
Montesquieu évoque la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire
Rousseau parle de la souveraineté nationale; revendication de libertés individuelles (opinion, expression, etc.)
la société d’ordres est critiquée ; revendication de la fin des privilèges et de plus d’égalité sociale et juridique (impôts, lois, etc.) ; critique de la traite négrière et de l’esclavage
Ex. : Voltaire (Traité sur la tolérance, 1763) dénonce l’intolérance religieuse en s’engageant dans l’affaire Calas (1762) ; défense de la liberté religieuse et critique de l’Église catholique
C) Un renouveau des sciences
progrès scientifiques en chimie, anatomie, sciences physiques, botanique à l’image des travaux de Lavoisier (chimie moderne) ou de Buffon (les sciences naturelles)
Transition : portées par les philosophes, les nouvelles idées des Lumières critiquent la société du XVIIIe siècle sur le plan politique, religieux ou social.
2Diffusion et limites à la diffusion des Lumières
A) Publications et écrits des Lumières
nombreuses publications : ex. : De l’esprit des lois (Montesquieu), le Contrat social (Rousseau), Candide, roman philosophique de Voltaire ; Le mariage de Figaro, pièce de théâtre de Beaumarchais, critique la société d’Ancien Régime
L’Encyclopédie, publiée à partir de 1751 par Diderot et d’Alembert fait le bilan des connaissances et diffuse les idées des Lumières ; œuvre collective vendue à plus de 25 000 exemplaires
voyages de philosophes pour animer un courant européen auprès de souverains appelés « despotes éclairés ». Ex. : Voltaire chez Frédéric II, roi de Prusse, Diderot chez Catherine II de Russie
B) La formation d’une opinion publique
salons, sociétés savantes, franc-maçonneries et académies sont des lieux de rencontre, d’échanges et de débats où les œuvres des philosophes sont lues et commentées
librairies et cafés sont aussi des lieux de diffusion des idées des Lumières (ex. : café Procope à Paris)
les nouvelles idées touchent surtout la bourgeoisie et la noblesse
dans tout le royaume, des colporteurs diffusent par le biais de brochures les idées des philosophes
C) Les résistances aux Lumières
nouvelles idées pas toujours bien acceptées par l’Église ou la noblesse
censure royale ou religieuse contre les œuvres des Lumières. Ex. : multiples interdictions de L’Encyclopédie dès 1752 ; Voltaire et Beaumarchais emprisonnés à la Bastille (prison royale)
philosophes contraints de s’exiler ou d’imprimer à l’étranger ; expériences auprès des souverains étrangers peu concluantes
Bilan : au XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières remettent en cause les fondements politiques ou sociaux de la France d’Ancien Régime. Une nouvelle opinion se forme mais les Lumières rencontrent aussi des résistances.