A) Comparaison agrosystème et écosystème naturel (SVT)
écosystème naturel :
transfert d’énergie le long du réseau trophique → équilibré du point de vue énergétique
matière organique recyclée en matière minérale grâce à la microfaune, aux champignons et aux bactéries du sol (décomposeurs) → autonome
agrosystème :
artificiel : créé par l’Homme pour ses besoins alimentaires, industriels, énergétiques, etc.
déséquilibré du fait des récoltes (exportation de biomasse, rupture du réseau trophique) → nécessite des interventions humaines via les intrants (cf. II.A)
maximisation de la productivité et du rendement → nécessite des interventions humaines via les intrants (cf. II.A)
B) Composition du sol (SPC)
matière minérale : altération de roches
matière organique appelée humus : décomposition d’êtres vivants après leur mort
l’ensemble constituant un agrégat appelé complexe argilo-humique (ou CAH)
le CAH est chargé négativement
C) Nature des échanges de matières (SPC)
rôle des CAH :
retenir l’eau
capturer les cations (ions chargés positivement), indispensables au développement des plantes. Ex. : le potassium, le phosphore ou le fer
les CAH permettent donc un échange de cations avec les plantes (ce qui fait d’eux une réserve de nutriments)
Transition : l’agriculture repose sur l’exploitation de diverses ressources naturelles, dont le sol, dans le cadre de l’agrosystème. Elle vise notamment à assurer la production alimentaire humaine et nécessite de multiples interventions.
2Les interventions humaines au sein de l’agrosystème
A) Les intrants dans les agrosystèmes (SVT + SPC)
compléments alimentaires dans les élevages :
accélèrent la croissance du bétail
préviennent les maladies
antibiotiques et protéines le plus souvent
engrais dans les cultures :
compensent l’appauvrissement des sols dû aux récoltes
apportent principalement : azote (N), phosphore (P) et potassium (K)
doivent être utilisés sans dépasser la dose optimale
produits phytosanitaires (pesticides) dans les cultures :
éliminent les êtres vivants parasites (insectes, champignons, bactéries, plantes, etc.)
soignent ou préviennent les maladies des plantes
limitent les pertes de production
contiennent un ou plusieurs principes actifs, souvent des molécules organiques
irrigation des cultures :
évite un éventuel déficit en eau
apport d’eau autre que celui des précipitations
objectifs communs à ces intrants :
améliorer la croissance des plantes et des animaux
augmenter le rendement et la productivité
accroître la qualité des productions
les problèmes : coûts énergétique, sanitaire, environnemental et financier (cf. chapitre 5)
B) Dosage d’un produit phytosanitaire ou d’un engrais (SPC)
principe d’un dosage :
déterminer la composition chimique d’un produit
déterminer la quantité de matière ou la masse d’une espèce chimique dissoute en solution
pour cela on peut utiliser :
une seconde solution qui réagit avec la solution à doser
une échelle de teinte
C) Amélioration des rendements par amélioration des espèces agricoles (SVT)
sélection des espèces/individus cultivés ou élevés en fonction de caractères d’intérêt : productivité, goût, résistances, etc.
problème : uniformisation génétique → pas d’adaptabilité en cas de maladie par exemple
croisement entre variétés d’intérêt pour obtenir des individus hybrides → mélange des caractères intéressants des parents + nouvelles propriétés avantageuses = « vigueur hybride »
problème : doit être renouvelé chaque année → coût supplémentaire pour l’agriculteur
multiplication végétative (ex. : bouturage) et clonage : reproduction à l’identique de l’individu d’origine → conservation des propriétés et identité génétique
problème : uniformisation génétique → pas d’adaptabilité en cas de maladie par exemple
OGM : insertion d’un gène nouveau d’une autre espèce par transgénèse → apparition d’une nouvelle propriété (résistance à une maladie, résistance à un herbicide, etc.)
problème : risque de contamination des individus naturels + éthique
maximisation de la productivité et des rendements :
problème : coûts énergétique, sanitaire et environnemental
Bilan : pour produire ses aliments, l’Homme utilise les propriétés du sol et des êtres vivants au sein d’agrosystèmes. Il les modifie pour maximiser le rendement et la productivité. Or, ces actions peuvent avoir des conséquences sur l’environnement et la santé humaine.