chemin suivi par le message nerveux visuel de la rétine jusqu’au cortex visuel (cf. schéma)
photorécepteur :
réception d’un photon (plus petit constituant de la lumière)
création d’un message nerveux électrique
transmission aux cellules bipolaires, puis aux cellules ganglionnaires
nerf optique :
axones des cellules ganglionnaires
un pour chaque œil, dont une partie croise au niveau du chiasma optique
jusqu’au relais synaptique (ou corps genouillé latéral)
relais synaptique (ou corps genouillé latéral) :
un dans chaque hémisphère cérébral (moitié de cerveau)
constitué de neurones
projection sur le cortex visuel
cortex visuel :
au niveau du lobe occipital (arrière du cerveau)
divisé en 5 aires visuelles (V1 à V5), visualisables grâce à l’imagerie fonctionnelle
V1 et V2 : cortex visuel primaire, reçoit et « oriente » les informations vers :
V3 pour identifier les formes
V4 pour identifier les couleurs
V5 pour identifier les mouvements
B) Circuit du message visuel
rétine de chaque œil divisée en 2 parties :
hémirétine nasale
hémirétine temporale
hémirétine nasale :
reçoit les photons provenant de la partie extérieure du champ visuel
envoie les informations dans l’hémisphère opposé grâce au chiasma optique (ex. : le message de la rétine nasale de l’œil gauche est traité par l’hémisphère droit)
hémirétine temporale :
reçoit les photons provenant de la partie intérieure du champ visuel
envoie les informations dans l’hémisphère situé du même côté : pas de chiasma optique (ex. : le message de la rétine temporale de l’œil gauche est traité par l’hémisphère gauche)
hémichamp visuel :
moitié du champ visuel (ex. : hémichamp visuel gauche = partie gauche du champ visuel)
une partie perçue par chacun des 2 yeux (ex. : hémichamp visuel gauche perçu par la partie gauche de chacun des 2 yeux)
projeté sur l’hémisphère opposé (ex. : hémichamp visuel gauche sur l’hémisphère droit)
champ visuel d’un œil :
ce qui est perçu par cet œil (ex. : champ visuel de l’œil gauche = vu par l’œil gauche)
comprend une partie de chacun des 2 hémichamps visuels
projeté en partie sur chacun des 2 hémisphères à cause du chiasma optique
hémisphère cérébral :
reçoit une partie des informations de chacun des 2 yeux, et donc des 2 champs visuels
reçoit les informations de l’hémichamp visuel opposé à cause du chiasma optique
C) Collaboration et plasticité cérébrales
collaboration entre aires cérébrales :
vision globale de l’environnement grâce aux échanges permanents entre les 5 aires visuelles
perception d’un objet grâce au fonctionnement de plusieurs aires cérébrales, dont la mémoire éventuellement (ex. : lecture = vision + mémoire + langage)
plasticité cérébrale :
modification environnementale de l’organisation génétique du cerveau (ex. : organisation des voies visuelles)
ex. : apparition/disparition de connexions synaptiques lors d’un apprentissage
permet une récupération éventuelle lors d’accidents cérébraux
rend chaque cerveau unique
Transition : lors de son transfert, des photorécepteurs au cerveau, le message nerveux transite entre plusieurs neurones.
2Transmission du message nerveux et perturbations
A) Transmission synaptique
à l’intérieur du neurone, le message nerveux est électrique
synapse (cf. schéma) :
zone de contact entre un neurone et une autre cellule, qui peut être un autre neurone
caractérisée par un espace : la fente synaptique → le message nerveux ne peut pas la franchir sous forme électrique → message chimique
transmission chimique :
arrivée d’un message nerveux électrique dans le neurone présynaptique (avant la fente synaptique)
migration des vésicules synaptiques, remplies de molécules de neurotransmetteur (ex. : la sérotonine), vers l’extrémité du neurone présynaptique
libération des molécules de neurotransmetteur dans la fente synaptique
liaison du neurotransmetteur à des récepteurs spécifiques sur la membrane du neurone postsynaptique (après la fente synaptique)
genèse d’un nouveau message nerveux électrique dans le neurone postsynaptique
recyclage du neurotransmetteur dans le neurone présynaptique
B) Effet des substances hallucinogènes
fortes similitudes moléculaires entre les substances hallucinogènes et les neurotransmetteurs → substitution possible (sur les récepteurs postsynaptiques ou présynaptiques) → perturbation de la transmission du message nerveux (transmission directe ou recyclage du neurotransmetteur) → perturbation de la perception visuelle :
problèmes cardiaques, neurologiques, digestifs, etc. pouvant aller jusqu’au décès
addiction
accoutumance → risque d’overdose
résurgences ultérieures imprévisibles de leurs effets
dangers sociétaux : accidents, agressions, suicides, etc.
Bilan : le message nerveux visuel, créé par les photorécepteurs, est transmis aux aires visuelles via différents types de neurones. D’électrique, il devient chimique pour passer entre ces cellules. Ceci engendre alors une vulnérabilité face aux substances hallucinogènes.