A) Le Soleil : une émission d’énergie sur la Terre
boule de gaz (hydrogène + hélium) qui émet une énorme quantité d’énergie sous forme de rayonnement électromagnétique, dont la lumière visible
une partie du flux solaire (en W/m2) est reçue au sol, une autre est absorbée par l’atmosphère ou renvoyée dans l’espace
température moyenne de la terre = +15 °C
l’énergie solaire reçue est réémise par la surface puis absorbée par l’atmosphère (vapeur d’eau + dioxyde de carbone) et réchauffe l’ensemble de la surface terrestre = effet de serre
B) L’inégale répartition de l’énergie solaire reçue par la Terre
l’énergie solaire reçue par la terre varie selon la latitude en raison de la sphéricité de la planète
un faisceau lumineux de 1 m2 éclaire une plus petite surface à l’équateur qu’aux pôles donc l’énergie reçue par 1 m2 est plus élevée à l’équateur
zones les plus chaudes = équateur ; zones les plus froides = pôles
réflexion de la lumière plus importante sur les continents que les océans : énergie reçue plus élevée sur les océans
C) Conséquences sur les mouvements atmosphériques et océaniques
le réchauffement des basses couches de l’atmosphère par l’énergie solaire entraîne la mise en mouvement des masses d’air horizontalement et verticalement
l’air chaud monte et l’air froid redescend
les masses d’air vont des zones de haute pression vers les zones de basse pression : création de cellules de convection
les mouvements horizontaux constituent les vents (de surface ou d’altitude)
le mouvement des masses d’air varie avec la rotation de la terre. Ex. : vents dominants de sud-ouest en Europe occidentale
les variations de température de surface des océans, les marées et la force motrice des vents provoquent le mouvement des masses d’eau = les courants. Ex. : Gulf Stream
cycle de l’eau à l’échelle de la planète : évaporation au niveau de l’équateur, circulation de la vapeur d’eau vers les zones plus froides, précipitations puis retour dans les masses océaniques
Transition : une petite partie de l’énergie solaire (moins de 1 %) reçue par la surface de la Terre est utilisée par les êtres vivants à la base des écosystèmes : les végétaux chlorophylliens.
2L’utilisation de l’énergie solaire par les végétaux
A) La photosynthèse : fabrication de matière organique
les végétaux chlorophylliens ont besoin pour leur croissance d’éléments indispensables : eau, sels minéraux, dioxyde de carbone et lumière
les pigments chlorophylliens captent l’énergie lumineuse et la convertissent en énergie chimique utilisable par les cellules
l’énergie chimique permet la synthèse de matière organique
les molécules organiques, les sucres, sont synthétisés à partir du dioxyde de carbone (source de carbone et d’oxygène) atmosphérique. Ex. : le glucose C6H12O6
la photosynthèse nécessite un apport d’eau (H2O) : l’origine varie selon le mode de vie
équation bilan (permise par l’énergie lumineuse) : 6H2O + 6CO2 = C6H12O6 + 6O2
les ions minéraux prélevés dans le sol apportent les autres éléments nécessaires à la synthèse des molécules comme les lipides, protides, acides nucléiques. Ex. : azote, phosphore, soufre, etc.
B) Photosynthèse et biomasse
les végétaux sont à l’origine de la productivité primaire
les producteurs secondaires utilisent directement ou indirectement la matière organique des producteurs primaires
l’ensemble de la production primaire et secondaire dans un écosystème constitue la biomasse
il existe un transfert d’énergie et de matière au sein des réseaux trophiques (chaînes alimentaires)
une partie de l’énergie est stockée sous forme de biomasse et une autre est perdue sous forme de chaleur
Transition : lorsque des êtres vivants meurent, 99,9 % de leur matière est décomposée, mais dans certaines conditions, la dégradation n’est pas possible : cette biomasse est lentement fossilisée et donne naissance aux combustibles fossiles.
3Énergie fossile : l’énergie solaire du passé
A) Les conditions de formation d’un combustible fossile
processus très lent sur plusieurs millions d’années et dans des lieux de forte productivité primaire
transformation d’une biomasse enfouie dans les sédiments au niveau de bassins sédimentaires
l’absence de dioxygène (conditions anoxiques) due à l’enfouissement empêche l’action des décomposeurs et la dégradation de la matière se fait difficilement
le phénomène de subsidence entraîne l’augmentation progressive de la température et de la pression
la dégradation thermique (pyrolyse) de la matière organique conduit à la création de roches carbonées : augmentation du carbone et de l’hydrogène et perte des atomes d’oxygène et d’azote
piégeage des hydrocarbures (pétrole et gaz) : stockage dans une roche réservoir poreuse surmontée par une roche imperméable qui empêche la migration et l’évaporation
B) Étapes de la formation du pétrole et des gaz
accumulation de débris animaux et végétaux d'origine planctonique sur le fond des mers fermées, des lagunes, des estuaires, etc.
enfouissement entre 2 000 et 3 800 mètres, température de 100 °C : transformation de la matière organique en molécules d'hydrocarbures liquides ; c’est la fenêtre à huile
enfoncement plus profond, entre 3 800 et 5 000 mètres : passage aux hydrocarbures gazeux (ex. : le méthane CH4) ; c’est la fenêtre à gaz
migration de la roche mère vers une roche réservoir
environ 1 % des hydrocarbures sont piégés dans des réservoirs imperméables
C) Étapes de la formation du charbon
accumulation des débris de végétaux terrestres dans des marécages, lacs, lagunes, etc.
enfouissement et sédimentation après élévation du niveau de la mer
transformation de la matière organique en acides humiques puis en charbon de différents stades :
la tourbe (50 à 70 % de carbone) avec restes de fibres végétales, en quelques milliers d’années (1 000 à 7 000 ans)
le lignite (70 % de carbone) avec fragments de bois encore reconnaissables, 60 millions d’années
la houille (75 à 93 % de carbone), charbon noir et compact, 150 millions d’années
l’anthracite (plus de 93 % de carbone), 300 millions d’années
Bilan : la lumière solaire permet, à l’échelle d’un végétal, la synthèse de matières organiques grâce à la photosynthèse. Ce mécanisme se traduit par une augmentation la biomasse, réserve d’énergie solaire stockée sous forme organique. À l’échelle de la planète, une faible proportion de la matière organique échappe à l’action des décomposeurs et se transforme en combustible fossile, énergie solaire stockée.