1973-1986 : élargissements vers les pays d’Europe de l’Ouest et du Sud (Irlande, Royaume-Uni, Danemark ; Grèce ; Espagne et Portugal)
1990-2004 : élargissements vers l’Europe de l’Est (Autriche, Suède, Finlande ; Slovénie, Hongrie, Rép. Tchèque, Slovaquie, Pologne, Lituanie, Lettonie, Estonie ; Malte et Chypre)
depuis 2007 : élargissement vers les Balkans (Roumanie, Bulgarie ; Croatie)
l’un des pôles de la triade au cœur de la mondialisation : un espace dynamique et attractif pour ses voisins (Maghreb, Europe de l’Est, Turquie, Afrique subsaharienne)
B) Une union « à géométrie variable » autour d’un noyau dur d’États
le couple franco-allemand et les membres fondateurs sont au cœur de la construction européenne : adhésion à toutes les structures communes de l’UE, moteurs de l’approfondissement des institutions
avec l’intégration des États d’Europe de l’Est (ancien bloc soviétique), plus pauvres, le centre de gravité de l’UE s’est déplacé vers l’Europe centrale
19 États européens membres de la zone euro
objectif de la monnaie unique : une meilleure intégration politique, économique et sociale de l’UE
tous les États membres ne sont pas dans la zone euro (Royaume-Uni)
rôle important pour certains États fragiles économiquement (Grèce)
26 États européens (dont 4 ne sont pas membres de l’UE) membres de l’espace Schengen
zone de libre circulation de tous les citoyens dans ces États
fin des postes-frontières entre les États membres, mais renforcement des contrôles le long des frontières extérieures de la zone
Europe politique (mise en place d’institutions supranationales plus poussées) vs UE comme espace de développement économique avec des États souverains
C) Le débat sur l’élargissement : les frontières européennes, entre ouverture et fermeture
4 États sont candidats à l’intégration dans l’UE (Macédoine, Montenegro, Serbie, Turquie)
candidature de la Turquie fait débat
politique européenne de voisinage avec des États d’Europe centrale, du Maghreb, du Proche-Orient : assure une stabilité politique autour de ses frontières
relations privilégiées mais plus ou moins tendues avec la Russie (opposition sur le conflit en Ukraine), qui reste un partenaire stratégique
l’UE a renforcé la protection de ses frontières extérieures (même si elle n’a pas encore de véritable armée commune) : cf. l’expression la « citadelle-Europe »
Transition : l’Union européenne est constituée d’États et de régions inégalement développés. Réduire ces inégalités à toutes les échelles est donc un enjeu essentiel.
2Disparités et inégalités socio-spatiales : l’action de l’Union européenne sur les territoires
A) L’Union européenne agit pour réduire les inégalités socio-spatiales entre ses États membres
l’UE est un espace de prospérité, en moyenne très développé : 18 des 30 pays aux IDH les plus élevés en 2013 étaient des pays de l’UE
la dorsale européenne (entre Londres, la vallée du Rhin et l’Italie du nord) est l’un des espaces les plus riches et les plus développés au monde
les PIGS (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne) : fort développement dans les années 1980/1990 grâce aux aides européennes mais rencontrent aujourd’hui des difficultés (endettement, problèmes d’infrastructures, faible industrialisation, etc.)
l’Europe de l’Est profite des aides européennes et des délocalisations d’industries et d’activités, mais reste moins développée que le reste de l’UE
B) L’Union européenne agit pour réduire les inégalités socio-spatiales entre les régions européennes
des écarts de richesseentre les régions de l’UE
dynamisme et richesse sont concentrés dans les grandes régions urbaines
fortes disparités entre régionsà l’intérieur des États (ex. : Île-de-France : 29 % du PIB français, Limousin : 1 %)
des régions en marge : 30 % de la population européenne vit dans des régions au PIB inférieur à 75 % de la moyenne de l’UE (régions à fortes contraintes climatiques, anciens pays du bloc de l’Est, territoires ultramarins)
la politique de cohésion de l’UE
objectif : politique active de rééquilibrage pour réduire les inégalités entre les régions européennes
le FEDER (Fonds européen d’aide au développement régional) et le FSE (Fonds social européen) privilégient l’échelle régionale pour réduire les inégalités
C) L’Union européenne agit pour réduire les inégalités à l’échelle locale, mais avec des limites
investissements dans des projets de développement et dans des infrastructures au niveau local. Ex. : quartiers pauvres des villes
encouragement des investissements dans la recherche et développement, dans les pôles d’innovation
des efforts insuffisants : entre 2007 et 2013 : des aides qui dépassent les 348 milliards d’euros mais les inégalités perdurent
débat sur les cotisations des États membres et l’attribution des aides : de gros donateurs (Allemagne, Pays-Bas) reçoivent peu d’aides
Bilan : l’Union européenne est le résultat de plusieurs élargissements successifs. Cette construction progressive a profondément modifié les relations entre les États européens et entre l’Union européenne et les pays voisins. L’intégration d'États aux niveaux de développement différents conduit l’UE à mener une politique de rééquilibrage efficace pour réduire les inégalités socio-spatiales à toutes les échelles.