A) La culture politique et l’orientation des individus vis-à-vis de la politique
culture politique :
système de normes, de valeurs et d’idéaux, de croyances et de représentations
permet de se repérer dans l'univers de la politique et des institutions
structure les attitudes et oriente les comportements politiques des membres d’une société
3 dimensions qui correspondent à des compétences politiques chez les individus :
leur connaissancedu système politique : ses acteurs, ses règles du jeu et ses structures
leur perception des relations entre les individus, en termes d’échanges, de compromis ou de conflit et de violence
leur jugement sur la capacité des acteurs politiques à remplir leurs objectifs et sur la performance du système politique
la culture politique n’est pas unique ou homogène ; elle se fonde sur des modèles de société différents (sous-cultures politiques, ex. : la sous-culture ouvrière)
B) La culture civique et les fondements culturels de la démocratie
la culture civique : attitudes et comportements qui favorisent :
la stabilité des institutions démocratiques
le bon fonctionnement de la vie politique
la participation des citoyens
la culture civique française, combinaison de 3 types de culture civique :
identification à l’horizon local
rôle des notables
régionalisme
tradition
soumission au pouvoir politique
centralisme
jacobinisme
président « monarque républicain », etc.
participation à la vie politique
compétition politique
action citoyenne
protestation, etc.
« synthèse républicaine » : culture politique française composite et évolutive, intégrant plusieurs héritages combinés : philosophie des Lumières, droits de l’Homme, Révolution française, morale républicaine, méritocratie, libéralisme économique, démocratie sociale, etc.
Transition : l’acquisition de la culture politique et civique résulte du processus de socialisation politique.
2La socialisation politique
A) Des dispositions acquises au cours du processus de socialisation
mécanismes de la socialisation primaire
transmission par lafamille des valeurs, croyances et dispositions politiques
socialisation par l’école :
transmission de savoirs sur les institutions et sur la vie politique
apprentissage de rôles, de relations de pouvoir. Ex. : conseil des délégués pour la vie lycéenne
initiation à la participation. Ex. : prise de parole, vote lors des élections de délégués
rôle de l’information et des médias :
augmentation de la compétence politique
valorisation ou dévalorisation de la politique
la socialisation secondaire complète et modifie la socialisation primaire
rôle des études, des médias, de la classe d’âge
diverses organisations sociales :
entreprise
syndicats
associations
une influence familiale relative
messages qui n’ont pas le même effet selon le niveau de culture politique des familles
interaction avec les autres agents de socialisation (proches, pairs)
changement social qui modifie les systèmes de valeurs. Ex. : individualisme
éveil de la conscience politique selon les événements qui marquent les différentes générations. Ex. : 21 avril 2002
B) Une socialisation active et continue
identité politique jamais achevée : processus de socialisation continu
renouvellement de l’identité politique par le biais des institutions politiques et des groupes d’appartenance (famille, études, lieux de travail)
pluralité des facteurs de socialisation :
milieux de socialisation
groupes sociaux de référence
contextes historiques
C) Des dispositions qui façonnent les attitudes politiques
formation de compétences politiques qui favorisent la participation politique
acceptation de l’ordre social et politique qui renforce le sentiment d’intégration
acquisition d’outils permettant d’exercer sa liberté politique
culture politique
appartenance à des organisations militantes
information
mobilisation, etc.
Transition : la culture politique structure et oriente les comportements politiques des individus.
3La formation des attitudes politiques
A) Le rôle du clivage gauche/droite
positionnement sur l’axe politique, cultures de gauche ou de droite avec des systèmes de valeurs opposés. Ex. : positions sur le libéralisme
libéralisme économique (concurrence, marché, intervention de l’État limitée, etc.) plutôt rattaché à la droite
libéralisme culturel (ex. : suppression des inégalités, tolérance, etc.) plutôt attribué à la gauche
clivage qui reste marqué
parfois renforcé par le contexte politique (ex. : période électorale, crise économique, etc.)
s’atténue sur certaines questions (ex. : rôle de la concurrence, mariage pour tous, etc.)
B) L’identification partisane
modèle de Michigan :
une majorité de l’électorat s’identifie soit à la droite, soit à la gauche
un « marais » est susceptible de passer d’un camp à l’autre (nomadisme électoral)
dispositions politiques durables conditionnées par la famille et l’environnement social :
importance de la filiation politique
¾ des Français héritent des préférences familiales
on hérite aussi bien de l’affiliation que de la non affiliation des parents
filiation apolitique :
attitude plus négative vis-à-vis de la politique
milieux les plus modestes
rôle des parents :
orientent les valeurs de leurs enfants
pèsent peu sur leurs pratiques et leurs choix partisans
rôle de la socialisation secondaire dans le changement des attitudes politiques
intérêt pour la politique, en fonction des enjeux du moment, des évènements politiques ; on note aussi un effet de génération (1968)
mobilité électorale, expliquée par la tertiarisation, la montée de l’individualisme et l’élévation du niveau d’éducation
poids du milieu professionnel, du conjoint, etc.
la socialisation politique comporte une part de conditionnement et une part d’interaction
Bilan : les attitudes politiques résultent des cultures politiques particulières et des modes de socialisation.