1De nombreuses potentialités largement mises en valeur
A) Un territoire français relativement vaste, à la situation privilégiée et aux influences diverses
le territoire le plus étendu d’Europe occidentale (670 000 km2 dont 550 000 km2 en métropole)
2e plus grande ZEE du monde (11 millions de km2) : présence française sur tous les océans du monde
une bonne situation géographique
triple ouverture maritime, territoire frontalier avec 6 États
position de carrefour européen favorisée par le relief (seuils)
insertion dans la dorsale européenne
une France topographiquement contrastée
plaines = ⅔ du territoire
chaînes de montagnes plus ou moins arasées
diversité des reliefs des territoires ultramarins (atolls, reliefs volcaniques, etc.)
palette de climats : tempérés en métropole, diversité climatique en outre-mer
richesse de la biodiversité et des paysages : atout majeur pour le tourisme et l’agriculture
B) Il n’existe plus de « milieux naturels »
la mise en valeur du territoire est ancienne : la France ne compte plus aujourd’hui à proprement parler de « milieux naturels »
l’anthropisation marque plus fortement certains espaces
les grandes vallées et littoraux : urbanisation, mise en place d’infrastructures de transport
les espaces forestiers : créés par l’homme (Landes), aménagés pour les activités (sylviculture, loisirs)
les espaces ruraux : développement de l’agriculture productiviste, espaces de loisirs
les espaces maritimes : pêche, activités militaires, plaisance, etc.
une pression intense sur les milieux
pollution des sols, des eaux, de l’air
réduction des zones humides importantes pour la biodiversité
mitage des espaces ruraux par l’étalement urbain
artificialisation du littoral
nuance cependant : certains espaces se « renaturalisent » (friches, forêts)
2Contraintes et risques sur le territoire français
A) Des contraintes naturelles à nuancer largement
contrainte = élément de l’espace qui peut gêner ou limiter les activités humaines
la perception de certaines contraintes naturelles évolue à travers le temps et varie d’un acteur à l’autre. Ex. : la pente et la neige en montagne (ski)
faire face aux contraintes :
adaptation à la relative faiblesse des ressources : peu de produits énergétiques et de minerais mais développement de l’énergie nucléaire, des énergies renouvelables
mise en place d’infrastructures de franchissement et de désenclavement (tunnels, ponts, viaducs)
développement de liaisons aériennes pour les territoires ultramarins pour faire face à la contrainte de l’isolement
B) De multiples aléas naturels
risque = combinaison entre un aléa et une vulnérabilité
France métropolitaine : inondations (risque le plus fréquent), feux de forêts, avalanches, tempêtes, sécheresses et canicules
risques spécifiques aux îles tropicales : épisodes volcaniques, séismes, cyclones, glissements de terrain, tsunamis, etc.
C) L’aggravation des risques par l’anthropisation
vulnérabilité = niveau d’effet prévisible d’un aléa sur des enjeux humains ou matériels
aggravation de la vulnérabilité par les aménagements humains
imperméabilisation des sols qui peut aggraver le risque d’inondation
installation des hommes et activités dans des zones à risque : zone inondable, falaises, proximité d’usines, etc.
risques technologiques et sanitaires : rejets de gaz à effet de serre, risque industriel, pollution aux algues vertes en Bretagne, marées noires, etc.
la pression sur les milieux entraîne des risques de conflits d’usage (ex. : entre activités agricoles et urbanisation)
3Gérer et protéger les milieux
A) Une prise de conscience progressive
depuis les années 1960, développement d’une politique de protection de la nature puis de prévention des risques et de lutte contre les pollutions
renouvellement dans le cadre du développement durable à partir des années 1990
B) Les nombreux acteurs de la gestion et de la protection de l’environnement
nombreux organismes publics : ONF, conservatoire du littoral, etc.
les collectivités territoriales. Ex. : les régions gèrent les zones d’adhésion pour les parcs nationaux depuis 2006, plans de prévention des risques pour les communes
l’Union européenne : Natura 2000, directives sur l’eau, directives Seveso
la société civile : associations de protection de l’environnement
les acteurs de la gouvernance mondiale : convention Ramsar pour la protection des zones humides, protocole de Kyoto pour la réduction des gaz à effet de serre, etc.