Capitaine accusé en 1894 d’espionnage au service de l’Allemagne, il est jugé et injustement condamné à la déportation à vie en Guyane. Le scandale finit par éclater grâce à la mobilisation de nombreux dreyfusards dont Émile Zola. L’erreur judiciaire est reconnue et Dreyfus est réhabilité et réintégré dans l’armée en 1906.

Avocat et député républicain, il proclame la République le 4 septembre 1870. Au pouvoir entre 1879 et 1885, il met en œuvre les grandes lois républicaines, comme président du Conseil ou ministre de l’Instruction publique (dont les lois de 1881-1882 instituant l’école gratuite, laïque et obligatoire) et lance la France dans l’aventure coloniale.

Nommé sous-secrétaire d’État à la Guerre en juin 1940, il gagne Londres, d’où il lance à la BBC un appel à la Résistance. Chef de la France Libre, il unifie la Résistance, rétablit la République puis démissionne en janvier 1946 pour montrer son désaccord avec le projet de constitution. Il est rappelé en mai 1958 et fonde la V^e République, dont il devient le premier président. Élu au suffrage universel en 1965, il démissionne en 1969.

Préfet, il s’oppose à l’occupation nazie en juin 1940. Révoqué par Vichy, il rejoint de Gaulle à Londres en 1941. Parachuté en France début 1942 pour unifier la résistance, il crée le Conseil national de la Résistance en 1943. Dénoncé, torturé par Klaus Barbie (chef de la Gestapo de Lyon), il meurt pendant son transfert en Allemagne.

Général en 1914, il remporte la bataille de Verdun en 1916 puis réprime les mutineries en 1917. Maréchal de France, il est ministre de la Guerre en 1934. En juin 1940, il est nommé président du Conseil et demande l’armistice. Il obtient les pleins pouvoirs en juillet et devient chef de l’État français. Il mène une « Révolution Nationale » et engage la France dans la collaboration avec l’Allemagne nazie. Il est jugé et condamné à mort en 1945, puis gracié.