Dans la plupart des exercices de divisibilité, factoriser permet de faire apparaître des possibles multiples. Ici, on peut utiliser l’identité a2−1=(a+1)(a−1)
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Trouver une relation entre les facteurs de N et le multiple désiré
Une « bonne » façon de raisonner est de prendre des exemples pour a.
pour a=2, N=1×2×3 qui est bien un multiple de 6 car N est un multiple de 3.
pour a=7, N=6×7×8 qui est toujours un multiple de 6.
pour a=−5, N=(−4)×(−5)×(−6). N est là encore un multiple de 6.
Dans tous les cas, N semble faire apparaître un multiple de 6, pour toute valeur de a. Donc a ou a−1 ou a+1 serait multiple de 6.
C’est effectivement le cas : en effet, N est le produit de trois entiers consécutifs. Or, parmi trois entiers consécutifs, forcément l’un d’entre eux est multiple de 3. Donc N est un multiple de 3, donc un multiple de 6.
Donc ∀a∈Z,N=a(a2−1) est un multiple de 6.
Résoudre un problème de divisibilité avec des inconnues
Trouve tous les a∈Z tels que a+3∣a+1.
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Utiliser les formules du cours
a+3∣a+1
mais a+3∣a+3
donc a+3∣a+1−(a+3) soit a+3∣−2.
Donc a+3∈{−2,−1,0,1,2} d’où a∈{−5,−4,−3,−2,−1}.
Calculer le reste d’une division euclidienne.
Calcule le reste de la division euclidienne de la somme des n premiers entiers naturels par n. On rappelle que ∑p=1np=2n(n+1).
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Traduire l’énoncé
On cherche des facteurs communs. Ici on doit comparer 2n(n+1) et n. On remarque que n fait partie des deux termes, on voudrait donc écrire que n divise 2n(n+1). Encore faut-il que 2n+1 soit entier, ce qui est le cas si n est impair (car n+1 est dans ce cas pair).
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Distinguer deux cas
Cas n impair : si n est impair, 2n+1 est entier donc n∣2n(n+1).
Donc le reste de la division euclidienne vaut 0.
Cas n pair : dans ce cas, ∃k∈N tel que n=2k.
Donc 2n(n+1)=22k(2k+1)=k(2k+1)=k×n+2n.
Attention : pour qu’une division euclidienne soit finie, le reste doit être strictement inférieur au diviseur, ce qui est bien le cas ici.
Donc le reste de la division euclidienne dans le cas où n est pair est 2n.
Calculer le reste d’une division euclidienne.
Calcule le reste de la division euclidienne de 200780 par 17 puis de 200781 par 17.
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Simplifier l’énoncé
Le nombre à considérer est gigantesque, on ne peut pas poser la division euclidienne à la main. Par contre, des propriétés sur la congruence peuvent nous permettre de nous affranchir de la puissance.
En effet, on sait que si a≡b[n], alors ak≡bk[n].
On va donc commencer par chercher le résultat de la division euclidienne de 200 par 17.
200=11×17+13, soit 200≡13[17].
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Faire apparaître une puissance simple à calculer
Si on applique la propriété des puissances sur les congruences, il faut toujours calculer 1315789 ce qui est compliqué. Essayons donc 2002.
2002≡132[17], soit 2002=169[17]
Or 169≡16[17].
Donc 2002≡16[17].
Par additivité de la congruence, 2002≡16−17[17] donc 2002≡−1[17].
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Passer à la puissance voulue pour le calcul
La congruence étant compatible avec les puissances, (2002)390≡−1390[17]
(2002)390=200780 et −1390=1 car 390 est pair.
Donc 200780≡1[17], le reste vaut 1.
De même, 200780≡1[17].
D'où 200781≡200[17].
Or 200≡13[17].
Donc 200781≡13[17]
Le reste de la division euclidienne de 200781 par 17 vaut donc 13.
Réduire une fraction grâce au théorème de Gauss
Écris 168147 sous forme irréductible.
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Traduire le problème en termes d’équations
On cherche ici le plus grand diviseur commun à 168 et 147 pour pouvoir diviser le numérateur et le dénominateur par le plus grand nombre possible.
Il faut donc calculer PGCD(168;147).
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Calculer le PGCD par l'algorithme d’Euclide
168=147×1+21 puis 147=21×7+0.
Donc PGCD(168;147)=PGCD(147;21)=21.
Donc le plus grand diviseur commun à 147 et 168 est 21.
D'où 168147=21×821×7=87.
Résoudre une équation à 2 inconnues grâce au théorème de Gauss
Résous 7x+12y=5.
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Trouver une solution particulière
Le couple (−1,1) est solution de l’équation.
En effet, 7×(−1)+12×1=5.
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Enlever le terme constant grâce à la solution particulière
On a 2 équations :
7x+12y=5 (1)
7×(−1)+12×1=5 (2)
On soustrait (1) de (2) pour obtenir 7(x+1)+12(y−1)=0
Soit 7(x+1)=12(1−y).
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Utiliser le théorème de Gauss
12 et 7 sont premiers entre eux, donc d’après le théorème de Gauss, 12∣(x+1).
Ainsi ∃k∈Z,12k=(x+1), soit x=−1+12k.
De même, y=1−7k.
Donc les solutions de l’équation 7x=12y=5 sont :
{x=−1+12k,y=1−7k},k∈Z.
Exercice de synthèse
On cherche à résoudre le système (∗) suivant : {n≡1[17] ; n≡5[13]} , avec n∈N.
1. Vérifie que 239 est solution du système (∗). 2. Montre que n peut se mettre sous la forme n=1+17a=5+13b et explicite la relation entre a et b. 3. Résous l’équation vérifiée par a et b. 4. Déduis-en que n=18+221k,k∈N.
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Effectuer la division euclidienne de 239 par 17 et 13
239=13×18+5 donc 239≡5[13].
239=17×14+1 donc 239≡1[17].
Donc 239 est bien solution du système (*).
Soit n solution du système (*).
n≡1[17]⇒∃a∈N,n=1+17a (c’est simplement l’écriture de la division euclidienne).
De même, n≡5[13]⇒∃b∈N,n=5+13b.
D'où 1+17a=5+13b ce qui équivaut à 17a−13b=4 qui est l’équation vérifiée par a et b.
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Trouver une solution particulière
Trouvons une solution particulière de l’équation 17a−13b=4.
On remarque que le couple (1;1) fonctionne.
On réecrit donc : 17a−13b=4⇔17a−13b=17−13⇔17(a−1)=13(b−1).
17 et 13 sont premiers entre eux donc d’après le théorème de Gauss :
13∣(a−1)
Donc ∃k∈Z,13k=(a−1).
On reporte dans l’équation :
17×13k=13(b−1)⇔b=1+17k
Donc, si le couple (x,y) est solution de 17a−13b=4 alors :
∃k∈Z,a=1+13k,b=1+17k.
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Conclure sur les solutions
D’après l'étape 1, n=1+17a ;
et avec l'étape 2, a=1+13k, donc n=18+221k,k∈Z.
Donc les solutions du système (*) sont de la forme n=18+221k, k∈Z.