A) Des témoins de l'atmosphère primitive de la Terre et de son changement : les roches sédimentaires
obs. : présence de roches datées de 4 à 2 Ga ne se formant plus aujourd'hui. Ex. :
fer rubané = alternance de dépôt océanique de silice et de fer oxydé
uraninite = dépôt d'oxyde d'uranium instable en présence d'O2 atmosphérique
galets de pyrite = instable en présence d'O2 (dans l'eau)
apparition de « sols rouges » oxydés à partir de -2 Ga
augmentation des carbonates (roches « piégeant » le CO2) à partir de -2 Ga
B) Une atmosphère très différente de celle d'aujourd'hui
atmosphère provenant du dégazage du manteau primitif et du bombardement météoritique
atmosphère anoxique composée majoritairement de N2 et de CO2 :
CO2 = jusqu'à 100x la concentration atmosphérique actuelle
O2 = près de 0 %
C) Le passage a une atmosphère oxydante : le grand événement d'oxygénation et le rôle des êtres vivants
obs. : stromatolithes produits par des organismes vivants datés de 2,7 Ga = existence d'organismes photosynthétiques
oxygénation importante de l'atmosphère et des océans vers -2 Ga = passage à 3 % d'O2 atmosphérique
conséquences : formation d'une couche d'ozone (O3) protectrice et apparition de la vie aérobie
Transition : l'atmosphère de la Terre est issue des interactions complexes entre des processus géologiques (sa formation, le bombardement météoritique) et biologiques (l'émergence de la vie, en particulier photosynthétique). En près de 2 Ga, elle est ainsi devenue oxygénée et pratiquement dépourvue de CO2. Ces changements de la compostion de l’atmosphère sont à l’origine de variations majeures du climat, mais les évolutions de l’atmosphère sont susceptibles de faire varier le climat à toutes les échelles de temps.
2Le climat à différentes échelles de temps : connaître le climat du passé ancien et récent
A) Connaître le climat du passé récent : les apports de la palynologie
obs. : les espèces végétales changent en fonction de la latitude, donc du climat
pollen = structure résistante retrouvée dans le sol, la tourbe, etc.
espèces et pollen caractéristiques d'un climat :
changement de pollen à un endroit = changement de climat à cet endroit
B) Connaître le climat d'il y a 800 000 ans : les apports de la glaciologie
obs. : carottes de glace de Vostok et Dôme C EPICA = plus de 3 km de long pour moins de 800 000 ans enregistrés
bulles d'air emprisonnées dans la glace : piègent la composition atmosphérique du passé :
concentration en CO2, méthane, isotopes, etc.
mais aussi des polluants, poussières, etc.
mesure des rapports isotopiques de la glace (δD et δ18O) = corrélation avec la température des pôles (paléothermomètre)
δ18O ou δD augmentent = température augmente = climat plus chaud
C) Connaître le climat d'il y a un milliard d'années : les apports de la sédimentologie
obs. : fossiles de coraux dans le Languedoc et la Provence datés de 90 Ma = climat chaud en France
roches sédimentaires : enregistrement des variations climatiques (fossiles, types de sédiments, etc.)
interaction entre géodynamique et climat. Ex. :
activité volcanique = rejet de CO2, de poussières, etc. → modification de l'atmosphère
tectonique des plaques = agit sur l'activité volcanique. Ex. : volcanismes de dorsale et de subduction
Transition : le climat passé nous est accessible grâce à l'étude des différents témoins disponibles : roches, fossiles, rapports isotopiques, etc. Ces témoins nous montrent en particulier que le climat a varié lors de l’histoire de la Terre. Ces variation se sont produites sur des périodes plus ou moins longues ; des phases glaciaires et interglaciaires se sont ainsi succédées. La modélisation du climat permet alors de proposer ou de tester des mécanismes à l'origine de ses variations.
3L’effet de serre et la modélisation du climat : prévoir le climat du futur
A) L'effet de serre : un paramètre influençant le climat global
effet de serre : température moyenne de +15 °C au lieu de -18 °C
implication des gaz à effet de serre : H2O > CO2 > méthane
augmentation du CO2 atmosphérique = augmentation de l'effet de serre = augmentation de la température
amplification des variations lentes (paramètres astronomiques) du climat par l'effet de serre
paramètres astronomiques = forçages externes
B) La modélisation de la relation effet de serre/climat : l'important effet des activités humaines
climat : influencé par de nombreux paramètres, dont l'émission anthropique de gaz à effet de serre
depuis la première révolution industrielle : +140 % de CO2 atmosphérique
réchauffement climatique attendu et observé
C) L'intérêt des modélisations : prévoir les climats possibles du futur
modèle : permet de reproduire le climat du passé et de prévoir le climat du futur
validation du modèle : comparaison avec les données du passé
prévisions climatiques : réchauffement global actuel principalement dû à l'Homme
limites de la modélisation : complexité des paramètres, imprécisions des valeurs, modèles concurrents, etc.
Bilan : le climat est influencé par de nombreux paramètres ce qui rend son évolution complexe. Grâce à l'étude de témoins géologiques et à la modélisation, la connaissance du climat passé et la prévision du climat futur s'améliorent et nous sommes actuellement en mesure de dire que l'Homme en est devenu un acteur incontournable ; indubitablement, le réchauffement climatique observé depuis le dernier siècle a une cause anthropique.