1L’exposition aux risques naturels et technologiques
A) Des risques à différentes échelles
le risque est la potentialité d’une catastrophe, résultant du croisement entre un aléa et des enjeux humains ou matériels
selon la nature de l’aléa, différents types de risques
l’exposition aux risques dépend de nombreux facteurs : installation dans des espaces sujets aux aléas, densités humaines, urbanisation, industrialisation, circulation des personnes et des marchandises, changement climatique, modifications des conditions de vie, etc.
des catastrophes en augmentation mais qui restent rares et essentiellement locales ; leur impact peut être variable dans le temps (court et long terme)
B) Une exposition inégale aux risques naturels
les aléas climatiques: 70 % des catastrophes. Ex. : cyclones, tempêtes, inondations, sécheresses, etc.
les aléas sismiques et volcaniques, plus localisés à la limite des plaques tectoniques
C) Une exposition globale aux risques technologiques et sanitaires
les risques technologiques, liés aux activités industrielles et au transport de matières dangereuses ; en forte croissance depuis les années 1970
les risques sanitaires (épidémies, pandémies, risques alimentaires) : une menace planétaire, accentuée par la circulation croissante des personnes et des marchandises
2L’inégale vulnérabilité des sociétés
A) Des sociétés de plus en plus exposées aux risques
la vulnérabilité mesure la fragilité d’une société face à un aléa ; elle dépend de la préparation et de la capacité des sociétés à faire face à une catastrophe
aggravation de la vulnérabilité par l’action des hommes, qui transforment les espaces et peuvent créer de nouveaux risques ou sous-estimer certains risques
B) Une vulnérabilité inégale selon le niveau de développement
les sociétés du Sud :
plus vulnérables (98 % des victimes des catastrophes) car plus pauvres, plus exposées, moins équipées et moins préparées (analphabétisme, manque de réglementations et de moyens, etc.)
les catastrophes sont un frein au développement
les sociétés du Nord :
moins vulnérables (2 % des victimes) car mieux préparées et équipées
des dégâts économiques souvent plus élevés mais mieux pris en charge
les populations les moins favorisées restent plus vulnérables
3Quelles capacités d’adaptation, quelles politiques de prévention ?
A) L’importance de la prise en compte des risques
prévision par des moyens techniques. Ex. : satellites, appareils de mesure, sondes sous-marines, etc.
prévention par :
des aménagements : constructions parasismiques, etc.
l’information et l’éducation des populations. Ex. : Japon
la mémoire du risque
principe de précaution pour éviter ou limiter les risques nouveaux
B) Des mesures politiques pour limiter les catastrophes
répertorier les sites à risques : directive européenne Seveso
plans de prévention des risques : normes spécifiques dans les aménagements. Ex. : normes parasismiques, brise-vagues anti-tsunami, etc.
plans de secours et exercices de simulations pour limiter les conséquences des catastrophes
la gestion des risques, très coûteuse, est inégale, beaucoup plus développée au Nord qu'au Sud
C) La nécessite d’une collaboration de nombreux acteurs
rôle majeur des États et des collectivités locales dans les politiques de prévention et de gestion des risques
intervention des ONG, des organismes internationaux (ONU) et de la solidarité internationale, relayée par les médias, pour aider les pays du Sud ou réagir face aux catastrophes
difficulté à mettre en place une gouvernance mondiale face au risque du changement climatique