1Au XVIe siècle, une nouvelle vision du monde et de la science
A) Un contexte favorable
à la Renaissance, redécouverte des écrits des savants de l’Antiquité, sur lesquels s’appuyait la pensée scientifique médiévale
les Grandes Découvertes et les voyages d’exploration : découverte de mondes inconnus (Amérique), d’autres peuples et de nouvelles espèces animales et végétales
perfectionnement de l’imprimerie (milieu du XVe siècle) et illustrations grâce à la gravure : diffusion des nouveaux savoirs et des nouvelles théories scientifiques
B) Les débuts d’une révolution scientifique
bouleversement de la médecine par AndréVésale (1543) grâce à la dissection, et par Ambroise Paré inventeur de la chirurgie moderne (ligature des artères)
remise en cause, avec l’héliocentrisme deNicolas Copernic (1543), du géocentrisme hérité de l’Antiquité et défendu par l’Église
révolution de la cartographie avec la projection de Mercator (1569)
C) Un développement encore limité
l’Église résiste aux progrès scientifiques qui remettent en cause ses dogmes : Giordano Bruno condamné au bûcher en 1600 pour héliocentrisme
des connaissances scientifiques encore très influencées par les superstitions, la magie et les sciences occultes comme l’alchimie et l’astrologie
2La révolution scientifique aux XVIIe-XVIIIe siècles
A) De nouvelles méthodes
la méthode expérimentale pour valider des théories, défendue par Francis Bacon (1620)
avec René Descartes (Discours de la méthode, 1637), le doute systématique, le raisonnement et les mathématiques comme langage commun des scientifiques
de nouveaux instruments de mesure et d’observation : la lunette de Galilée (1609), la machine à calculer de Blaise Pascal (1642), le téléscope de Newton (1669), le microscope (1665)
B) Foisonnement des découvertes et spécialisation des domaines scientifiques
médecine : Harvey fixe les lois de la circulation sanguine en 1628
astronomie :
Galilée, grâce à une lunette astronomique, confirme l’héliocentrisme de Copernic (1632) et est condamné par l’Église
Kepler décrit la course elliptique des planètes
physique :
Newton fonde la physique moderne en élaborant la loi de la gravitation universelle (1687) et découvre la composition de la lumière
Pascal (1648) prouve l’existence d’une pression atmosphérique
Fahrenheit (1724) et Celsius (1742-1744) mettent au point le thermomètre et des échelles de températures
Franklin (paratonnerre en 1752) et Volta (pile électrique en 1799) font progresser la recherche sur l’électricité
chimie :
Lavoisier fonde la chimie moderne en déterminant la composition de l’air et de l’eau et en énonçant la loi de conservation de la matière fin XVIIIe
mathématiques :
Newton développe le calcul infinitésimal
Condorcet travaille au XVIIIe sur le calcul intégral, les statistiques et les probabilités
sciences du vivant :
Buffon, dans son Histoire naturelle (1749-1789), popularise les sciences naturelles et étudie l’histoire de la Terre
Lamarck, fin XVIIIe, invente la biologie en classant les espèces et propose une première théorie de l’évolution des êtres vivants
C) La diffusion des sciences et des techniques
formation d’une République des sciences : les savants s’organisent en académies (Royal Society de Londres en 1662, Académie des Sciences de Paris en 1666), entretiennent des correspondances, voyagent, débattent et publient dans des journaux spécialisés
ce nouvel esprit scientifique, soutenu par le pouvoir politique, touche un public plus large : expériences en public, participation des savants aux salons de l’élite cultivée, ouvrages de vulgarisation (L’Encyclopédiede Diderot et d’Alembert en 1751-1772), traductions (Newton par Émilie du Châtelet)
innovation, application de la recherche scientifique à l’industrie (textiles, mines, transports), surtout en Grande-Bretagne : progrès de la machine à vapeur améliorée par James Watt en 1769, invention qui ouvre l’âge industriel