1Dans un monde aux ressources limitées, comment faire des choix ?
A) Des ressources rares
les ressources étant limitées (en termes par ex. de pouvoir d’achat ou de temps), les hommes sont confrontés à la rareté ; ce qui implique de faire des choix (par ex. pour son temps : travailler ou préférer les loisirs ?)
ces choix dépendent de préférences individuelles, subjectives en fonction de la satisfaction ou de l'utilité que chacun retire de la consommation d’un produit ou de l’usage de son temps ; de plus, la consommation de tel ou tel produit identique, n’impliquera pas la même utilité suivant l’environnement (un verre d’eau dans le désert vs en France)
tout choix est un renoncement qui a un coût d’opportunité qui n'est pas seulement monétaire
B) Des choix sous contraintes
en fonction du revenu disponible, le consommateur dispose d’un montant maximal qu’il peut allouer à la consommation de produits ; en plus du budget, le consommateur doit prendre en compte les prix relatifs
l’économiste modélise la contrainte budgétaire d’un consommateur en mettant en évidence l’ensemble des dépenses alternatives entre deux produits (appelées paniers de produits)
pour certains économistes, le consommateur rationnel (faisant appel à sa raison et procédant par des bilans coûts/avantages) choisira la combinaison qui maximisera son utilité (voir le graphique droite de budget)
2Production et répartition des richesses
A) Que produit-on et comment le mesure-t-on ?
la production peut être matérielle (biens, B) ou immatérielle (services, S) ; on distingue les biens et services (B/S) de consommation, des B/S de production
la véritable richesse créée est la valeur ajoutée (VA), soit :
P : valeur de la production réalisée, le plus souvent : prix de vente x quantités vendues donc le chiffre d’affaires (CA)
CI : valeur des consommations intermédiaires (CI), c’est à dire les B/S qui disparaissent en un seul cycle de production
VA = P (ou CA) - CI
si la mesure de la production marchande est relativement aisée, celle de la production non marchande est estimée, par convention, au coût des facteurs de production (pour l’essentiel le coût du travail)
certaines activités génèrent des richesses qui ne sont pas (ou mal) prises en compte : travail domestique, activités illégales, etc.
B) Comment répartir les revenus et la richesse ?
des revenus primaires (répartition primaire de la VA) en contrepartie de la participation à la production (apport de travail et/ou de capital) :
revenus du travail : salaire, traitement, etc.
revenus du capital (patrimoine, propriété) : loyer, intérêt, dividende, etc., le profit au sens large (excédent brut d’exploitation), solde de la répartition primaire de la VA
revenu mixte lorsqu’il y a apport de capital et de travail (travailleurs indépendants tels les artisans) : bénéfices agricoles, industriels, commerciaux
la répartition secondaire (redistribution) des revenus :
en prélevant des impôts directs et des cotisations sociales (prélèvements obligatoires), les administrations publiques, via des revenus de transfert (prestations sociales pour couvrir des risques sociaux, telle la maladie), corrigent pour partie les inégalités de revenus primaires ; on obtient alors le revenu disponible
arbitrage entre consommation et épargne à partir du revenu disponible (revenus primaires – prélèvements obligatoires + revenus de transfert)
3Quels sont les grands équilibres macroéconomiques ?
A) L’équilibre ressources - emplois
identité comptable toujours atteinte, selon les conventions de la Comptabilité nationale, qui permet de connaître l’origine (ressources) et l’utilisation (emplois) des produits sur un territoire et une période donnés :
ressources : production (P), Importation (M), diminution des stocks (variation négative des stocks, VS)
emplois : consommation intermédiaire (CI), consommation finale (CF), formation brute de capital fixe (FBCF), accroissement des stocks (variation positive des stocks, VS), exportation (X),
P + M – VS = CI + CF + FBCF + VS + X
Comme PIB = P – CI
PIB + M = CF + FBCF +/- VS + X
PIB = CF + FBCF +/- VS + (X - M)
PIB = Demande intérieure + solde extérieur
B) Des déséquilibres potentiels
l’équilibre comptable n’est pas obligatoirement un équilibre macroéconomique
les déséquilibres les plus fréquents (l’un n’excluant pas les autres) :
emploi : taux de chômage trop élevé
prix : inflation excessive ou au contraire risque de déflation