Depuis le début du XIXe siècle, les historiens débattent sur le sens exact de la Révolution française : qui étaient ses principaux acteurs, en quel sens exactement (politique, social, économique) a-t-elle été révolutionnaire ? Au XXe siècle, avec l’essor de la pensée marxiste, un vif débat a opposé les historiens marxistes aux autres historiens sur la question suivante : la Révolution française n’était-elle qu’une « révolution bourgeoise » qui n’a apporté aucune modification substantielle aux inégalités économiques de la France d’Ancien Régime ?
Un exemple d’utilisation de l’histoire à des fins de propagande : l’Antiquité vue par le fascisme. Le fascisme italien s’est beaucoup inspiré d’une vision mythologique de l’Antiquité gréco-romaine. Alors que cette doctrine politique est très éloignée du contexte politique propre à l’empire romain, les fascistes ont puisé dans ce fantasme pour justifier leur expansionnisme belliciste et une colossale campagne de constructions monumentales (à Rome notamment).
Le film La Chute (2004) par Oliver Hirschbiegel raconte les dernières heures d’Adolf Hitler et des principales figures de l’Allemagne nazie, à la fin de la Seconde guerre mondiale. C’est une plongée troublante dans les coulisses intimes d’une période qui eut un impact décisif sur l’histoire du XXe siècle. Elle permet de prendre la mesure du rapport entre actions individuelles et phénomènes historiques, et de méditer sur le fait que le pire dictateur de l’histoire était lui aussi un être humain - monstrueux, certes - mais humain malgré tout.