Rousseau a autant marqué l’histoire de la littérature que celle de la philosophie. Il a proposé une description originale de l’état de nature, un état pré-social dans lequel l’homme, qui n’est ni bon ni mauvais, n’éprouve aucune hostilité naturelle envers son semblable.

C’est à travers le regard d’autrui que la passion d’amour-propre nous invite à nous estimer nous-mêmes. Autrement dit, l’homme vivant en société a un rapport à lui qui est toujours médié par le rapport d’autrui. L’amour-propre (à distinguer de l’amour de soi, qui est un souci de conservation) est selon Rousseau la cause des actions les plus nobles et les plus viles de l’humanité.

Anthropologue et ethnologue français, il est l’un des pères de la pensée structuraliste. Son parcours s’est développé autour de la notion de « structure » comme modèle pertinent pour interpréter les différents aspects de la vie sociale, depuis les relations de parenté jusqu’aux mythes qui façonnent les cultures de chaque peuple. Le structuralisme affirme que c’est à travers leurs relations mutuelles que les éléments d’un système possèdent un sens et une valeur.

L’idée de barbarie implique que quiconque ne partage pas notre culture, c’est-à-dire notre système de valeurs et de représentations, s’éloigne de la civilisation et parfois même de l’humanité. C’est croire que notre groupe social est à lui seul la mesure de l’humanité, c’est-à-dire faire preuve d’ethnocentrisme.

Écrivain, polémiste et philosophe français, figure emblématique du siècle des Lumières. Voltaire est connu en philosophie comme avocat de l’esprit critique face à toutes les formes de fanatisme. Au travers de ses contes (Candide, Zadig, Micromégas) ou de ses traités (Traité sur la tolérance, Dictionnaire philosophique, Articles de l’Encyclopédie), il défend, non pas un système philosophique abouti, mais un ensemble de principes et d’idées fortes : humanisme, libéralisme, tolérance, déisme.

En matière de religion, les différences de valeurs et de références entre individus n’ont aucune raison de mener à un conflit. Nul ne peut prétendre, en effet, qu’il possède avec assez de certitude une vérité permettant de condamner ou de mépriser les autres croyances.

Philosophe français, grand représentant du courant phénoménologique. Il s’est intéressé à la fois à des problèmes d’ontologie (c’est-à-dire à des questions ayant un lien avec l’existence, la façon dont nous existons) et des problèmes d’éthique et de morale (souvent liés à l’ontologie). Sa philosophie est marquée par une recherche de ce que l’on ne peut formuler ; il vise également à mettre en relation l’individu avec l’humanité qui occupe son intériorité.

C’est à travers le visage que le rapport éthique à autrui se constitue. Le visage d’autrui m’interpelle et m’oblige à sortir de mon intériorité en posant la question de ce que nous allons faire et de ce que nous devons faire.