Sentiment de malaise qui ne possède pas d’objet défini, voire dont la source est précisément l’absence de menace précise, l’idée du néant, du non-être. C’est un étouffement, une sensation d’oppression qui se développe dans des situations dont l’issue est incertaine (le doute, l’attente, etc.).
Éternité
L’éternité n’est pas, en toute rigueur, un temps qui n’a pas de limite. C’est l’absence de temporalité, ou plus exactement, le fait de se trouver en-dehors de la dimension du temps. Par exemple, les propriétés géométriques sont éternelles parce que nécessaires : le temps n’a aucune prise sur elles.
Existence/essence
L’essence est l’ensemble des caractères généraux qui définissent une espèce. L’existence, en revanche, renvoie au fait d’être, de faire partie de la réalité, et d’être en ce sens un individu particulier qui possède, sous une certaine forme, les caractères de son espèce (son essence).
Finitude
Notre finitude renvoie à deux types de limitation. Premièrement, le fait que nous sommes mortels et non éternels (limitation dans le temps). Mais cela renvoie aussi au fait que nous sommes imparfaits, que notre condition est limitée par nos capacités (limitation ontologique).
Infini/indéfini
L’indéfini, c’est ce qui ne se termine jamais, qui peut toujours être poursuivi (ex. : les nombres). L’infini ne possède pas de fin, mais en un sens plus radical : rien ne le limite, il est donc sans fin mais également parfait (Dieu, chez Descartes, est infini au sens de « parfait »).
Ontologique
Ce qui relève de l’être (« ontos » en grec). Est dit « ontologique » un caractère qui nous renvoie à notre façon d’exister, à des éléments si profonds qu’ils sont liés à notre présence même dans le monde.
Temps/temporalité
La temporalité est le fait, pour une réalité, d’être engagée dans la dimension du temps, par opposition à la dimension de l’espace. Pour la définir simplement, on peut dire que la temporalité est la dimension du temps, tandis que l’espace est celle de l’étendue, de l’extension ou de la juxtaposition.