Philosophe grec, disciple de Platon. Adoptant un point de vue critique du platonisme, il fonde sa propre école, le Lycée. Il est le premier philosophe à essayer de produire une œuvre philosophique systémique.

Nous existons en tant que substances. La substance se distingue de ses accidents par son immuabilité, parce qu’elle est ce que l’on doit supposer pour comprendre tout mouvement, tout changement : tout mouvement est mouvement de quelque chose qui donc n’est pas en mouvement par soi. Ce « quelque chose », c’est la substance.

Philosophe grec, fondateur du courant philosophique qui porte son nom, l’épicurisme.

La mort n’est rien, car nous n’éprouvons jamais la mort à proprement parler. Le plus urgent pour nous est donc de nous concentrer sur l’instant présent et le plaisirs simples qu’il peut nous procurer.

Théologien et philosophe d’origine berbère, saint Augustin est considéré comme l’un des pères de l’Église occidentale, et sa pensée a notamment marqué les débats concernant la liberté de l’individu par rapport à la grâce divine (querelle du libre-arbitre). Il a aussi développé la notion de cité de Dieu, distincte de la cité des Hommes, et à laquelle chaque chrétien appartient par son cœur, tout en continuant de participer à la société humaine temporelle.

Il y a une énigme fondamentale dans l’idée de temps, puisque l’instant présent semble devoir irrémédiablement nous échapper, alors qu’il est la seule fenêtre par laquelle nous avons accès au réel.

Philosophe allemand, il est l’auteur des trois Critiques (de la raison pure, de la raison pratique, de la faculté de juger). Son effort de critique et de synthèse des grandes doctrines philosophiques a touché des domaines aussi variés que la connaissance, l’histoire, l’art, la morale ou la religion.

Le temps est « la forme du sens interne, c’est-à-dire de l’intuition que nous avons de nous-mêmes et de notre état intérieur » : c’est le rapport que nous avons à notre propre intériorité qui nous procure l’intuition du temps.

Philosophe français, son œuvre a marqué en particulier la pensée du vivant et de la conscience. Bergson envisage des réalités non pas sous l’angle de la pensée conceptuelle mais sous l’angle de l’intuition. Il a proposé la notion d’« élan vital » pour expliquer les formes prises par l’évolution des espèces.

Notre conception générale du temps est une conception spatialisée, qui n’est donc pas fidèle au mode de déploiement réel des êtres dans la durée. La durée est un mélange de succession et de continuité, et c’est par l’intuition que nous y accédons.

Philosophe allemand, grand nom de l’histoire de la phénoménologie. Pour Heidegger, la philosophie depuis Platon s’est enfermée dans une mauvaise compréhension de l’Être. Il rappelle la différence fondamentale, occultée par Platon, entre « l’être » et « l’étant ». L’étant, c’est tout ce qui est, nous sommes des étants. L’être désigne la propriété de l’étant : il est ce qui fait que les étants sont.

Le temps est la dimension dans laquelle se déploie notre être, ce qui fait que l’homme peut être défini comme un « être-pour-la-mort » dont la condition suscite nécessairement l’angoisse.

Philosophe, dramaturge et romancier français, c’est l’un des représentants les plus connus de l’existentialisme. Cette philosophie est une affirmation de la liberté absolue de l’individu.

La mort est pour moi une limite certaine que je dois assumer, mais dont je ne dois pas tenir compte dans mon action comme si elle était quelque chose que je peux réaliser. Elle est « l’irréalisable à réaliser ». L’inquiétude pour la mort est un obstacle à la liberté : je ne suis pas « libre pour la mort », mais « libre mortel ».