Orthogonalité d’une droite à un plan, caractérisée par deux droites sécantes du plan
Proposition : Si une droite (d) est orthogonale à deux droites sécantes (d1) et (d2), alors elle est orthogonale au plan (P) qui les contient.
Démonstration : Il suffit de montrer que (d) est orthogonale à toute droite de (P). Soit donc (d′) une droite de (P). On note v un vecteur directeur de (d), w un vecteur directeur de (d′), et u1 et u2 des vecteurs directeurs de (d1) et (d2). Comme w, u1 et u2 sont coplanaires, et que u1 et u2 ne sont pas colinéaires (car (d1) et (d2) sont sécantes), il existe x et y tels que w=xu1+yu2. Or par hypothèse, (d) est orthogonale à (d1) et (d2), donc leurs vecteurs sont orthogonaux, c'est-à-dire :
v⋅u1=0 et v⋅u2=0
Ainsi par linéarité du produit scalaire,
v⋅w=v⋅(xu1+yu2)=xv⋅u1+yv⋅u2)=x×0+y×0=0
Donc v et w, les vecteurs directeurs de (d) et (d′), sont orthogonaux. Et donc les droites (d) et (d′) sont elles-mêmes orthogonales. Ainsi (d) est orthogonale à toute droite de (P), et est donc par définition orthogonale à (P).
Théorème du toit
Proposition : Si une droite (d) est parallèle à deux plans sécants (P1) et(P2), alors (d) est parallèle à leur droite d’intersection Δ.
Démonstration : Soit A un point de Δ et (d′) la parallèle à (d) passant par A. La droite (d) est parallèle à (P1) et A est un point de (P1), donc (d′) est incluse dans (P1). De même, (d′) est incluse dans (P2). Ainsi (d′) est dans l’intersection de (P1) et (P2). On en déduit que (d′) est confondue avec Δ : (d) et Δ sont donc parallèles.
Équation cartésienne d’un plan
Proposition : Dans un repère orthonormé de l’espace (O;i,j,k), soient A(xA,yA,zA) un point et n(a,b,c) un vecteur non nul. Les points M(x,y,z) de l’espace appartenant au plan (P) passant par A et de vecteur normal n sont ceux dont les coordonnées vérifient l’équation :
ax+by+cz+d=0
où d=−(axA+byA+czA).
Cette équation est appelée équation cartésienne de (P).
Démonstration : Soit M(x;y;z) un point de l’espace. Alors M appartient à (P) si et seulement si la droite (AM) est contenue dans (P). Et comme n est un vecteur normal à (P), M appartient à (P) si et seulement si AM et n sont orthogonaux. Ainsi en écrivant le produit scalaire dans le repère orthonormé (O;i,j,k), AM⋅n=0 si et seulement si a(x−xA)+b(y−yA)+c(z−zA)=0 On distribue les coordonnées de n pour trouver : AM⋅n=0 si et seulement si ax+by+cz−(axA+byA+czA)=0
Et donc comme d=−(axA+byA+czA), on a :
AM⋅n=0 si et seulement si ax+by+cz+d=0
Ainsi M(x,y,z) à (P) si et seulement si ax+by+cz+d=0.