1De 1918 à 1945 : les États-Unis entre isolationnisme et interventionnisme
A) L’engagement dans la Première Guerre mondiale et la fin de l’idéalisme wilsonien
au début de la Première Guerre mondiale, stricte neutralité militaire des États-Unis, conformément à la doctrine Monroe (1823)
à la suite de la guerre sous-marine à outrance, entrée en guerre des États-Unis aux côtés de l’Entente en avril 1917 : rupture avec l'isolationnisme
les « 14 points » du Président Wilson en 1918 pour préparer un ordre d'après-guerre : volonté de reconstruire l’Europe sur le modèle de la démocratie libérale, annonce de la création de la SDN
opposition des Républicains au démocrate Wilson, qui donne aux États-Unis la tâche de refonder l’ordre international : rejet du traité de Versailles par le Sénat et refus de l'entrée dans la SDN
B) Les États-Unis dans les années 1920-1930 : le retour à l’isolationnisme
pendant les Roaring twenties
prospérité
« America First », repli sur les intérêts américains
les États-Unis imposent leur médiation dans la question des réparations allemandes et sont à l’origine du pacte Briand-Kellogg (1928) qui met la guerre « hors la loi »
la crise de 1929 pousse les États-Unis à se réfugier dans le protectionnisme
forte influence culturelle américaine en Europe : cinéma, musique, littérature
C) L’engagement progressif contre la montée des totalitarismes et l’entrée en guerre
dans les années 1930, politique isolationniste en réponse à la montée des tensions en Europe
les lois de neutralité (Neutrality acts) votées par le Congrès pour empêcher la Présidence d'engager le conflit dans une guerre étrangère : interdiction de la vente d’armes aux belligérants
la loi Cash and Carry (nov. 1939) assouplit les lois de neutralité
loi Prêt-Bail en mars 1941 : aide matérielle aux Alliés sans engagement officiel des États-Unis dans le conflit
fin de l’isolationnisme, entrée en guerre des États-Unis à la suite de l’agression japonaise sur Pearl Harbor le 7 décembre 1941
les États-Unis prennent rapidement la tête de la Grande Alliance
les États-Unis sont l’arsenal des démocraties (Victory Program)
débarquement en Afrique du Nord puis en Normandie
fin de la reconquête du Pacifique, amorcée en 1942, avec l’utilisation de deux bombes atomiques sur le Japon (Hiroshima et Nagasaki en août 1945) qui asseoit la supériorité militaire des États-Unis
2Une puissance américaine assumée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (1945-1947)
A) Le prestige des États-Unis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale
les États-Unis apparaissent comme les sauveurs du monde libre
la première puissance économique au monde
65 % du stock d’or
50 % de la production industrielle mondiale
ils sont les seuls à posséder l’arme nucléaire
B) Un rôle central dans l’édification du monde de l’après-guerre
les États-Unis posent les bases d’un nouvel ordre mondial
la conférence de Bretton Woods (1944) et la mise en place d’un système monétaire mondial : le dollar devient la monnaie internationale de référence
le 26 juin 1945, la conférence de San Francisco donne naissance à l’ONU, dont le siège est fixé à New York
les accords du GATT en 1947 sur la libéralisation de l'économie favorisent l’économie américaine
3Les États-Unis dans la Guerre froide : une superpuissance (1947-1991)
A) Les États-Unis, champions et leaders du « monde libre »
création d’un réseau d’alliances militaires (OTAN en 1949, OTASE en 1954, adhésion au pacte de Bagdad en 1958) sur tous les continents
rassemblement des pays d’Amérique sous l’égide des États-Unis (OEA en 1948)
plans Marshall pour l’Europe en 1947 et Dodge pour le Japon en 1949
la doctrine Truman (1947) d’endiguement (« containment ») du communisme : la guerre de Corée (1950-1953) et la guerre du Vietnam (1964-1973)
la notion de puissance est définie par les États-Unis, qui diffusent un modèle économique et politique libéral
B) Une puissance multiforme, qui véhicule un modèle culturel
une puissance économique et financière qui permet de conjuguer soft power et hard power
un État à la pointe des innovations technologiques et militaires
Internet
la course aux armements
la course à l’espace : premiers pas sur la lune de Neil Armstrong en 1969
un rayonnement culturel mondial, fondement du soft power américain : Hollywood et la diffusion de l’American way of life, modèle de société et de consommation
C) Une puissance entre doutes et certitudes (1970-1980)
une suprématie contestée dans les années 1970
l’enlisement dans la guerre du Vietnam de 1964 à 1973
la révolution iranienne en 1979 : les États-Unis perdent un allié décisif au Moyen-Orient
le scandale du Watergate en 1974
« America is back » : l’élection de Ronald Reagan en 1980, la « guerre fraîche », la réaffirmation américaine et le tournant vers la rigueur
4Une hyperpuissance fragilisée et concurrencée (1991 à nos jours)
A) L’avénement de l’hyperpuissance américaine après l’effondrement de l’URSS (1991-2001)
les États-Unis, seule hyperpuissance après la disparition de l’URSS
la définition d'un « nouvel ordre mondial » :
le discours sur l’étatde l’Union de George H.W. Bush de janvier 1990 : les États-Unis, « gendarmes du monde » dans un « nouvel ordre mondial »
la guerre du Golfe en 1991 : les États-Unis prennent la tête de l’intervention militaire de l’ONU contre l’Irak de Saddam Hussein
B) Le revirement de la politique extérieure américaine après le 11 septembre 2001 et la tentation de l’unilatéralisme
le choc des attentats du 11 septembre 2001 contre New York et Washington : la fin du mythe de l’invulnérabilité des États-Unis
la réponse de George W. Bush au 11 septembre dans son discours sur l’état de l’Union en 2002 : la guerre contre la Terreur et l’Axe du Mal
le risque de l’unitéralisme : l’intervention contestée en Irak, sans l’assentiment de l’ONU en 2003
l’enlisement de la guerre en Afghanistan et le retrait des troupes avec Obama dès 2012
C) La remise en cause de l’hyperpuissance américaine
l’érosion de la puissance économique américaine à l’orée du XXIe siècle
l’éclatement de la bulle Internet au début des années 2000
la crise des subprimes en 2007
l’accroissement du poids de la dette et la mise en évidence de la dépendance des États-Unis envers les capitaux étrangers, notamment chinois
une puissance concurrencée dans un monde multipolaire
la concurrence de la Chine, première puissance économique mondiale depuis 2014
les BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud